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Le B.1.1.7 et ses collègues

La vulgarisation de l’information est une des missions primaires du journalisme. L’objectif doit être d’expliquer au mieux à ses lecteurs ou auditeurs des matières parfois très complexes. Dans cet ordre d’idées, le décorticage de la pandémie de coronavirus constitue un défi hors pair. Cela est d’autant plus vrai que les scientifiques ont un temps de retard dans leurs études pour mieux appréhender les caractéristiques de ce minuscule virus. L’intention n’est pas de les discréditer. Le développement en moins d’une année d’un vaccin témoigne à lui seul de l’énorme travail qui est abattu par les chercheurs. Par définition, la science ne peut s’appuyer que sur les connaissances acquises.

Douze mois après son apparition, il faut se rendre à l’évidence que bien des aspects concernant le Covid-19 restent encore à élucider. Cela n’empêche pas que la soif de connaissance à l’égard du virus reste importante, que ce soit au Luxembourg ou ailleurs. Il est indéniable que certaines mesures anti-Covid reposent sur une argumentation très fragile. Le renoncement à toute action n’est cependant pas une option. «Nous n’allons pas hésiter à prendre nos responsabilités, même en l’absence de base scientifique précise. Si c’est pitoyable, je l’assume», se défend la ministre de la Santé, Paulette Lenert.

Malgré les lacunes qui existent, il importe plus que jamais de communiquer sur les conclusions qui ont déjà pu être tirées. On sait ainsi que des mutations du Covid-19 sont fréquentes. Ces variants sont naturels et restent souvent sans conséquence majeure. Le Laboratoire national de santé (LNS) nous apprend ainsi que trois souches différentes du coronavirus circulent au Luxembourg. Elles sont issues des lignages B.1.221, B.1.160 et B.1.177. Mais contrairement au variant britannique, baptisé B.1.1.7, les mutations identifiées au Grand-Duché ne sont pas plus contagieuses que la souche originale.

L’impact définitif du variant britannique, notamment sur l’effet des premiers vaccins anti-Covid, reste encore à étudier. Bien d’autres interrogations existent encore à propos du vaccin. Même si l’impatience grandit, la vigilance et la patience doivent continuer à l’emporter sur toute panique injustifiée.

David Marques

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