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L’ADR s’en lave les mains

L’ADR n’est pas un parti d’extrême droite, répètent à l’envi ses membres et ses élus. Pourtant, le parti se retrouve dans une situation délicate avec des personnes qui se sont invitées à l’un de ses rendez-vous, organisé en janvier dernier par la section internationale de l’ADR. Une conférence durant laquelle le médecin français Christian Perronne a évoqué ses positions pour le moins controversées sur le covid. Et à côté du docteur, le président de Civitas, Alain Escada, face au public. Le député Fernand Kartheiser était bien présent et a pris la parole devant ces invités. Depuis, il a martelé, après les informations dévoilées par RTL, que son parti n’avait bien sûr aucun lien avec Civitas.

Le groupuscule catholique intégriste Civitas, qui s’est mué en parti politique il y a quelques années, est bien connu en France et risque même d’être interdit chez nos voisins pour ses positions antisémites, notamment. Le dossier concernant cette organisation semble épais au ministère de l’Intérieur français. Comment Alain Escada, qui est d’ailleurs belge, né à Bruxelles, a pu entrer comme cela à un événement organisé par le parti ADR, qui n’est pourtant pas d’extrême droite? Pourquoi s’est-il rendu à ce rendez-vous ? Juste pour tenir compagnie au médecin Christian Perronne ? Le mystère demeure.

Civitas a été fondé en 1999. Très présent sur les réseaux sociaux, il vomit sa colère sur la société française actuelle grâce à des militants peu nombreux, mais très actifs. En 2017, le parti se lance même dans les élections législatives françaises avec 24 candidats. Avec le soutien de Jean-Marie Le Pen, une «plate-forme» est créée, rassemblant le Parti de la France et Civitas. Comble du comble, des candidats de cette entité d’extrême droite se sont alors présentés face à des politiciens du Front national, aujourd’hui Rassemblement national. Parti qui n’est pas d’extrême droite, comme le rappelle constamment aussi Marine Le Pen. Une question se pose : ces candidats du FN étaient-ils trop à gauche pour Civitas? Alain Escada a peut-être répondu à cette question en échangeant avec les sympathisants ou les élus de l’ADR en janvier dernier…

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