La semaine politique au Luxembourg a été dominée par les débats sur l’interdiction de fumer sur les terrasses et la légalisation du cannabis. Jeudi, la pauvreté des jeunes a été thématisée à la Chambre. Ce sujet est déjà bien plus important et urgent que les deux autres. Mais sur un plan plus global, le réchauffement climatique pèse encore bien plus lourd. Malgré les petites avancées ancrées lors de la dernière conférence mondiale sur le climat, l’euphorie qui s’est dégagée de l’accord de Paris semble bien loin. Il faut néanmoins prendre ce que l’on peut vu la complexité de réunir 197 pays sur un dénominateur commun.
Cette façon de lutter contre l’urgence climatique est cependant insuffisante aux yeux de plus en plus de jeunes gens. Suivant l’appel de l’adolescente Greta Thunberg, des dizaines de milliers d’élèves, de lycéens et d’étudiants défilent depuis des semaines dans les rues de plusieurs grandes villes européennes, et c’était encore le cas jeudi en Belgique. Ils étaient 12 500 à Bruxelles et plus de 15 000 à Liège pour appeler les responsables politiques à s’engager plus énergiquement en matière de climat.
«Je veux que vous paniquiez», avait lancé Greta Thunberg du haut de ses 16 ans aux représentants économiques et politiques présents au Forum mondial de Davos. Il est fortement à saluer que de plus en plus de jeunes se révoltent et il est très encourageant qu’ils placent les gouvernements devant leurs responsabilités. Ces derniers agissent en effet bien trop souvent à courte vue. Les «gilets jeunes» sont bien décidés à faire changer les choses. Alors que des experts scientifiques ne cessent de souligner que les mesures prises jusqu’à présent ne suffisent pas pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C, il est important que la grève des écoliers continue d’enfler.
Jusqu’à présent, un calme plat règne encore au Grand-Duché. Les jeunes étaient pourtant nombreux à accorder leur confiance à déi gréng aux dernières législatives. Désormais, il est temps d’allier l’action à ce choix. Cet appel vaut tant pour les jeunes Luxembourgeois que pour la politique. Le temps presse.
David Marques