La bataille s’annonce âpre, difficile. Après la vague de coronavirus, l’Europe doit maintenant subir une vague de chômage sans précédent. Elle sera tout aussi destructrice. Les effets du confinement, qui était nécessaire pour sauver des vies, sont un cataclysme. Ils vont se faire sentir au mieux de longs mois… au pire des années.
Chaque pays aura sa méthode pour tenter de garder la tête hors de l’eau. Le Grand-Duché ne sera évidemment pas épargné par ces conséquences de la pandémie et il va falloir que toutes les composantes de notre société fassent bloc pour limiter les dégâts. Le Grand-Duché possède cette tradition de dialogue et d’échanges constructifs pour dépasser les clivages et affronter les épreuves. Elle a été certes un peu chahutée ces dernières années, mais elle est néanmoins toujours enviée par beaucoup de nos voisins. Il va falloir maintenant rester unis pour dépasser cette épreuve… et encore sauver des vies.
Le coronavirus abîme toujours nos sociétés même si chez nous le nombre de malades a baissé, même si nos rues semblent avoir retrouvé une vie presque normale. Attention : la maladie est vicieuse. Elle est vicieuse aussi bien par son mode de transmission que par le travail de sape silencieux qu’elle effectue sur notre économie. En attendant un éventuel vaccin ou un traitement efficace contre le virus, il va falloir trouver les solutions pour que nos vies ne soient pas étouffées petit à petit par l’épidémie.
Au Grand-Duché, dans la Grande Région, les annonces de fermetures d’usines, de licenciements et de menaces sur l’emploi se multiplient. Et nous n’en sommes qu’au tout début. La réunion, vendredi, au château de Senningen ne sera sûrement pas la dernière. C’est un véritable marathon dans lequel le gouvernement et les partenaires sociaux sont engagés. De nouveaux modèles, de nouvelles protections vont devoir émerger pour gagner cette bataille de l’emploi, cette bataille contre le coronavirus.
Laurent Duraisin