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Indignation au Glacis

Les listes de prix ont fleuri sur les réseaux sociaux, et cela même avant l’ouverture officielle de la Schueberfouer. Un restaurant s’est retrouvé en particulier sous le feu des critiques. Une bière à 6,50 euros. Une bouteille d’eau à 5 euros. Il n’a pas fallu de beaucoup plus pour créer le «scandale» de cet été au Luxembourg. Des appels au boycott de la plus grande fête foraine de l’année sont apparus çà et là. Les insultes ont fusé. Même l’Union luxembourgeoise des consommateurs s’est sentie obligée de dénoncer une «arnaque».

Pas de trace toutefois d’indignation sur le champ du Glacis. Les travées de la Fouer sont toujours aussi peuplées, les manèges sont bien fréquentés et même le restaurant incriminé était bondé tout au long du week-end. On peut faire remarquer, au passage, que le prix du litre de bière, affiché à 14 euros, est identique à celui que devront payer les milliers de Luxembourgeois qui vont assister, en septembre, et sans broncher, à la fameuse Oktoberfest à Munich.

L’intention n’est toutefois pas de défendre ou de justifier des tarifs particulièrement élevés. Par contre, il est important de faire la part des choses. Non, tous les forains ne sont pas des «arnaqueurs». Bon nombre pratiquent des tarifs plus abordables, ou au moins acceptables. Il ne faut pas non plus tomber dans le piège d’accorder une trop grande importance à une toute petite frange d’internautes qui n’est en rien représentative de la population. La même erreur a d’ailleurs été commise – y compris par la presse – en offrant une trop grande publicité à l’infime minorité des antirestrictions et antivaccins.

Il est néanmoins justifié de poser la question suivante : la Schueberfouer est-elle toujours la grande fête familiale, accessible à toutes les couches sociales? Répondre que «personne n’est obligé de venir à la Fouer», comme l’a fait l’échevin Patrick Goldschmidt, est pathétique. La triste réalité est que les inégalités ne cessent de se creuser au riche Luxembourg, et c’est cela qui mériterait bien plus de soulever l’indignation que le tarif d’une bière. Et puis, il ne faut pas oublier que ceux qui pâtissent le plus de la situation sont de trop nombreux enfants, qui sont privés d’un tour de manège ou d’une portion de Gromperekichelcher.

3 plusieurs commentaires

  1. Patrick Hurst

    Oui, la Schueberfouer est effectivement un peu plus chère cette année, mais au final, elle reste tout de même abordable: 3 tours en manège, c’est toujours faisable pour moins de 20 Euros. Ce qui est devenu plus cher, ce sont certains classiques comme le steak de cheval (+20%) le poisson-frittes etc., mais ça, c’était connu d’avance. Il ne paut pas oublier que les commerçants forrains ont 2 années de’annulations derrière eux.

  2. de abreu mario

    A luxembourg une partie de la opilariam. Surtout les enfants des paysans gros propriétaires terriens, on gagné beaucoup d’argent, sans Bourget leur cu.
    Les promoteurs on rempli les poches vente m2 de 10a à 20.000€
    Un gouvernement néolibéral que permet tout au riscões tant résidents que non résidents.
    Les prix montent
    Le reste de la population dit on est pas des cons, ils montent aussi les prix.
    Il reste la population dite normale et les gens qui n’arrivent pas à joindre les bouts, mais ceux là on ne tient pas compte.
    Vivi Bettel, il fait sa politique, mais les verts et les socialiste eux son les hypocrites, de notre histoire.
    J’ai honte pour Bettel et ses sbires

  3. Je suis d’accord avec votre article, en tous points, il ne faut pas se tromper de bataille non plus.
    En lisant les réactions sur les prix ( je suis d’accord que cette fête foraine est chère, mais cela n’est pas nouveau je trouve), cela ne lui enlève pas son caractère festif et convivial, surtout après cette pandémie qui a restreint les contacts si longtemps.
    J’ai pensé que certaines des personnes qui ont critiqué les prix ne font peut-être pas les courses ménagères, sans quoi ils seraient au courant des prix actuels sur la plupart des produits, tellement plus élevés. Et que dire des restaurants?
    La vraie question est bien celle du pouvoir d’achat des moins aisés et des jeunes.

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