La propagation du coronavirus continue à tout chambouler. Depuis lundi, les élèves du fondamental sont en mode «enseignement à domicile». Pour la deuxième fois en ce début d’année 2021, les écoles du pays sont contraintes de rester fermées.
Malgré les critiques qui ne cessent de s’abattre sur le ministre Claude Meisch, il a le mérite d’avoir maintenu au maximum les cours en présentiel. Certes, le virus a circulé dans les salles de classe et le risque qu’il représente pour les élèves et les enseignants n’est pas à sous-estimer. Mais au contraire de nos pays voisins, les écoles sont restées ouvertes, sans répercussion majeure sur la situation sanitaire.
En mars dernier, l’enseignement à distance est devenu une réalité du jour au lendemain. Même si l’exercice a globalement réussi, rien ne remplace la fréquentation des salles de classe, sur le plan tant éducatif ou social qu’émotionnel. Toutes les forces doivent être mobilisées pour éviter que cette génération Covid ne devienne une génération perdue. Le même constat vaut pour ceux qui sont considérés comme assez matures pour s’organiser tout seuls afin d’achever leur formation. Or les étudiants souffrent eux aussi de la pandémie. Les restrictions de voyage auxquelles sont confrontés les jeunes Luxembourgeois très mobiles constituent le moindre de leurs problèmes. Le fait que moins de jeunes diplômés du secondaire aient à l’automne dernier entamé des études supérieures pourra aussi encore être compensé. Mais ceux qui sont déjà inscrits dans une université ou une école supérieure se sentent aujourd’hui de plus en plus isolés.
Selon les témoignages que l’on a pu récolter, leur solitude est grandissante. Les étudiants se trouvent bloqués devant leurs écrans, sans pouvoir profiter de tous les autres aspects qui font de la vie estudiantine un chapitre à part dans une existence. Ils sont privés de fêtes, ne peuvent pas échanger ou nouer des amitiés. La motivation en pâtit. Nous qui avons déjà derrière nous cette période inoubliable, riche en souvenirs, devons rester attentifs à la situation, mais nous devons aussi souhaiter à ces jeunes de retrouver au plus vite la vie étudiante que cette génération Covid mérite de vivre.
David Marques