Jeudi dernier, le Luxembourg a connu un drame sur la base militaire de Waldhof avec l’explosion de cet obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Un accident qui a coûté la vie, plusieurs vies. Évidemment, une enquête va avoir lieu afin de savoir ce qu’il s’est passé et peut-être désigner un ou des responsables.
En y réfléchissant, si un accident n’est pas irrémédiablement la conséquence d’une faute humaine, on peut d’ores et déjà pointer un responsable : la folie des hommes. Celle-là même qui a poussé les pays européens et mondiaux, à s’entredéchirer pour une idéologie, une conviction ou tout simplement par la crainte d’autrui. Car il est bien là le responsable, celui qui a fait que cet obus s’est retrouvé sur le territoire luxembourgeois ou même qui a fait que cet obus a existé. Soixante-quatorze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette dernière fait encore des victimes.
C’est ce genre d’accident dramatique qui nous rappelle que l’on vit en paix en Europe, notamment grâce à cette tant décriée «construction européenne». Cet accident dramatique nous rappelle également que nous vivons à une époque où il est possible d’être critique, d’avoir des opinions différentes de celles des dirigeants en place, où l’on a également le droit de manifester et d’exprimer ses idées sans craindre pour sa vie ni celle de sa famille.
Cet accident dramatique, cet obus aveugle, nous renvoie vers une époque où les pays, sous prétexte de la sauvegarde de leur souveraineté, n’ont pas hésité à envoyer des millions d’hommes et de femmes s’entretuer.
Aujourd’hui, la construction européenne a réussi à mettre le citoyen au cœur des préoccupations. Un citoyen qui peut vivre en paix dans n’importe quel pays de l’Union, quelles que soient sa couleur, son origine, sa langue ou sa religion. Évidemment, on pourra toujours trouver un exemple montrant le contraire. Mais c’est également pour cela qu’il faut continuer cette construction, pour la rendre meilleure et plus sûre. Car la paix n’est pas un acquis.
Jeremy Zabatta