L’Europe a célébré la fin de la Seconde Guerre mondiale ces 8 et 9 mai. Le continent a tourné une page sombre de son histoire pour en écrire une autre basée sur la paix et l’entente entre les peuples. Enfin. Ces vœux ont volé en éclats quelques années après la capitulation de l’Allemagne nazie.
Deux blocs se faisant face se sont créés, prêts à en découdre à la moindre provocation. Une guerre froide qui a mis les populations européennes face à un risque d’une nouvelle conflagration mortelle. Et les décennies sont passées, mais notre monde a-t-il vraiment changé ? Nous sommes aujourd’hui en 2024 et nous vivons toujours dans l’inquiétude. Nos vieux démons ne nous quitteront jamais… malgré la diplomatie, malgré la construction européenne, malgré les alliances, malgré les sommets entre chefs d’État.
Aujourd’hui, l’Europe se prépare à une éventuelle guerre avec la Russie. Le continent se réarme à nouveau à toute vitesse, se prépare au pire. On organise de grandes manœuvres, on surveille de près cette frontière de l’est sur laquelle un nouveau rideau de fer s’est baissé. On positionne des troupes prêtes à répliquer. Et on aide l’Ukraine qui tente de se dégager des griffes du maître du Kremlin. En espérant qu’un autre pays frontalier de la Russie ne subisse pas le même sort.
Le Grand-Duché est lui aussi obligé de changer de stratégie rapidement pour participer à cet effort de défense. À son niveau, mais sans faire un pas en arrière ou en se cachant derrière sa taille, ses capacités. Mercredi, le Grand-Duché a ainsi franchi un cap historique en achetant de nouveaux blindés et surtout des chars légers pouvant servir de fer de lance sur le champ de bataille. La doctrine change au fur et à mesure que Poutine grignote des territoires en Ukraine et montre qu’il est prêt à tout sacrifier, surtout ses habitants, pour rester sur son trône. Certains pouvaient dire que l’Europe ne devait pas ressembler à une forteresse dans un autre contexte. C’est pourtant ce qu’il est en train de se passer. Et il y a de plus en plus de sentinelles sur les remparts. Mais pas assez encore pour faire peur au Kremlin.