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Editorial – Ralentissons un peu

Chaînes d’information en continu sur nos écrans télé, « alertes » des sites internet des journaux sur nos smartphones et tablettes, flashs infos des radios : nous sommes en permanence submergés d’informations en provenance des quatre coins du monde, 24 heures sur 24, au point de nous y noyer.

L’émergence des réseaux sociaux sur internet, où tout un chacun peut devenir producteur d’informations, n’a fait qu’accentuer le phénomène.

Mais hélas, nos capacités intellectuelles ne sont pas allées aussi vite que les évolutions technologiques. Notre cerveau est toujours le même qu’il y a 20 ans. S’il est sans doute capable « d’avaler » cette masse énorme d’informations qui lui parvient, est-il capable de les trier, de les hiérarchiser – et surtout – de les analyser et de les comprendre ?

Le journalisme apparaît parfois aujourd’hui comme un sprint, une information peut faire le tour du monde en quelques minutes en étant reprise dans tous les médias parce qu’il ne faut pas être à la traîne, parce qu’il faut être « sur le coup » en permanence, ne pas se faire distancer. Mais cette course se fait, malheureusement, bien souvent au détriment de la véracité et de la vérification de cette information, et aussi de sa pertinence.

Donc, ralentissons un peu. Prenons le temps de faire le tri, de remettre en perspective les événements. C’est bien le cœur du métier de journaliste. Désormais, une actualité chasse l’autre à la vitesse d’un clic de souris. Mais toutes les informations ne se valent pas. Le « buzz » du moment n’est peut-être en fin de compte que de peu d’intérêt.

Le journaliste a une fonction d’intermédiaire entre une somme gigantesque de données brutes et son lecteur/téléspectateur/auditeur. Parce qu’il est tout simplement impossible de tout lire, de tout classer, de tout évaluer, de tout comparer. Il est donc bien du devoir du journaliste de prendre du recul, de replacer les choses dans un contexte plus vaste, dans une histoire.

Mais pour cela, rien ne sert de se précipiter, il faut savoir prendre son temps.

De notre journaliste Nicolas Klein


> Ecrire à notre journaliste : nklein@lequotidien.lu

nico mini

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