Le Luxembourg tente de faire face à une crise migratoire qui dure et n’en finit pas. Comme prévu, le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) a mis en place au hall 7 de Luxexpo une nouvelle structure d’accueil pour les réfugiés. Au total, 50 tentes de 12 lits chacune ont été disposées le week-end dernier. Tout est prêt. Le CGDIS a indiqué que c’était pour absorber un flux de personnes venant d’Ukraine. Mais il n’y aura pas qu’elles à recueillir, assurément. Ce centre restera ouvert jusqu’au 31 janvier. Il est très attendu. Le durcissement des règles d’accueil décidé après l’été à cause de la saturation des logements d’urgence ne permettra pas de faire disparaître toutes les arrivées sur le territoire.
Dorénavant, les hommes seuls ne sont ainsi plus pris automatiquement dans ce type d’hébergement, la priorité étant mise pour les femmes avec enfants et les familles. La porte n’est toutefois pas totalement fermée pour les hommes seuls et les services de l’État continuent de fournir un toit, quand ils le peuvent, aux réfugiés ayant ce profil. Mais tout est moins facile pour eux et certains dorment dehors dans les rues grand-ducales. Et que dire de ceux qui sont déjà là et qui, déboutés de leur demande, risquent de se trouver simplement aussi sans logement, selon le collectif luxembourgeois pour les réfugiés? Évidemment, la décision de durcir l’accueil des migrants n’a pas été prise de gaieté de cœur par le gouvernement précédent. Mais il fallait réagir, car les 7 700 lits disponibles affichent complet.
La crise migratoire a bousculé les pays européens essayant par tous les moyens de gérer ce flux de réfugiés qui s’est largement renforcé depuis le début de la guerre civile en Syrie. C’était en 2011. Voilà maintenant plus de dix ans que l’Union européenne tente d’accueillir au mieux ces déracinés subissant crise après crise, fuyant la guerre ou la misère. Le dossier est brûlant et alimente tous les populismes sur le continent. Nous verrons comment la nouvelle coalition au pouvoir va appréhender cette épineuse problématique. Personne n’a encore trouvé de recette miracle. Et fermer les yeux sur la situation n’est pas une option.