[Basket] La réponse du berger à la bergère

Au terme d’un match intense, Gréngewald a pris sa revanche en battant Antalya avec le même scénario qu’en Turquie. Mais cette fois, le point de plus est pour elles !

Un point. Un petit point. Voilà ce qui séparait les deux équipes, il y a un mois, en Turquie, où Antalya avait arraché la victoire dans les toutes dernières secondes de la rencontre. Hier, les joueuses de François Manti rêvaient de rendre la monnaie de leur pièce à ces mêmes Turques à l’occasion de l’avant-dernière journée d’Eurocup.

«L’objectif reste le même, gagner un match. Mais je ne suis pas encore décidé entre Antalya ou Bourges», confiait, malicieux, le technicien hostertois, faisant allusion au final, toujours sur le parquet du «Am Sand» de Niederanven, avec la réception de Bourges la semaine prochaine. En clair, hier soir, c’était la dernière chance pour Sam Logic et compagnie d’accrocher enfin ce premier succès en phase de poules que toute l’équipe attend depuis désormais quatre saisons qu’elles évoluent en Eurocup.

Et ça part bien pour Gréngewald, avec notamment une Lisy Hetting bien en jambes, très remuante, qui a déjà huit points à son compteur en six minutes. Un très bon premier quart de la part des locales, qui bouclent ces dix minutes initiales en tête, grâce à un panier de Sam Logic. Hormis deux fautes pour Amanda Cahill, qui a pris la succession de Lauren Van Kleunen en tant que deuxième joueuse extracommunautaire et qui a fort à faire face à la géante Kelsey Bone, tous les voyants sont au vert pour Gréngewald.

Mais Antalya n’a pas dit son dernier mot. Et reprend les devants à la faveur d’un 5-12. Plus agressives dans la raquette, et surtout beaucoup plus pressantes en défense, elles en profitent pour se détacher au score pour la première fois du match. Mais Tessy Hetting et ses coéquipières ne sont pas du genre à baisser les bras. Très vite, elles réagissent et relancent la machine. Même s’il faut composer avec l’énorme menace que représente Kelsey Bone. Après avoir été bousculées dans les premières minutes de ce deuxième quart, Gréngewald se reprend collectivement pour recoller doucement mais sûrement au score. Et même virer en tête à la pause avec trois petits points d’avance. Une mi-temps avec une Amanda Cahill qui, avec 18 pts, fait jeu égal avec Bone, alors que Sam Logic a déjà à son actif 8 caviars. 

Au moment de la reprise des débats, la tension monte dans les rangs turcs. Avec deux fautes techniques en deux minutes. Pendant ce temps, Gréngewald ne relâche pas son étreinte et prend même ses aises en comptant neuf longueurs d’avance. Les joueuses de François Manti sont sur la bonne voie. Mais le moindre relâchement se paie cash. Et c’est ce qui se passe. Un petit down qui coûte très cher, puisque ce sont les visiteuses qui remettent le nez à la fenêtre et termine le quart en trombe avec un +5 (63-68).

Cinq points. C’est peu et beaucoup à la fois. En tout cas, ça se remonte. Et Gréngewald le prouve, en égalisant à nouveau, sur le seul missile du match de Lynn Schreiner. Les Luxembourgeoises repassent à nouveau devant. Comme lors du match aller, on assiste à une rencontre très serrée. On se rappelle que Gréngewald menait avant de se faire remonter dans la toute dernière seconde à la suite des lancers consécutifs à une faute litigieuse. Le scénario allait-il se répéter ? Non ! Antalya mène d’un point. Logic est obligée de prendre un tir désespéré, qu’elle rate, Sheppard récupère la balle, mais Logic se bat et lui reprend. Elle transmet la balle à Amanda Cahill qui n’a plus qu’à servir Marie-Bernadette Mbuyamba-Tshimanga, seule sous le panier, qui inscrit le lay-up qui donne l’avance d’un point à Gréngewald. Il reste 2« 3, le dernier tir de Sheppard fracasse le cercle. C’est fini. Gréngewald tient sa victoire !