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Discussion de comptoir

Alors ? Est-ce que vous avez bravé, mercredi, la neige et le froid pour profiter d’un verre ou d’un repas en terrasse? Le soulagement était palpable parmi les citoyens, mais aussi dans le chef des bistrotiers et restaurateurs. Cette réouverture très limitée de la gastronomie reste un symbole, une bouffée d’oxygène pour la population et le secteur que le Premier ministre, Xavier Bettel, n’a pas oublié de venir promouvoir lors d’une tournée des terrasses. Les caméras de la presse internationale l’attendaient au tournant.

En termes de «nation branding», l’opération est donc réussie. Au vu des restrictions en vigueur, une vague de clients venus des pays voisins n’est cependant pas à attendre. Tout ça pour ça, donc ? Comme souvent, la controverse existe. Une ouverture des terrasses dès 6 h? Le créneau horaire a été tourné en ridicule sur les réseaux sociaux. Pourquoi ce choix? Il s’agit tout simplement de l’heure d’ouverture légale des cafés. Chaque tenancier peut choisir librement son heure d’ouverture. La fermeture imposée à 18 h fait également râler. «Si on doit fermer à 18 h, c’est pour éviter tout rassemblement le soir, quand les gens multiplient les verres et ne respectent plus les mesures», fait remarquer une patronne de restaurant. Tout est dit.

Le pragmatisme et la créativité doivent l’emporter sur des critiques trop farfelues. Les aides pour frais non couverts et le chômage partiel restent en effet en vigueur afin de ne pas pénaliser les établissements qui ne veulent ou ne peuvent pas rouvrir. Une faible consolation toutefois pour certains cafés et restaurants de la Ville-Haute qui se voient freinés dans leur élan en raison de chantiers qui ne sont pas achevés.

À quoi va ressembler la suite ? Une accalmie est à constater sur le front sanitaire. Elle doit se confirmer avant de pouvoir espérer d’autres ouvertures. Même si l’exercice est très périlleux, le gouvernement pourrait s’inspirer du Portugal et mettre en place un plan de déconfinement progressif. Quatre étapes ont été définies. Une réévaluation de la situation est effectuée toutes les deux semaines. Un tel plan pourrait constituer une motivation supplémentaire pour les citoyens, toujours contraints de faire d’importants sacrifices.

David Marques

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