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Deuxième session

Personne ne l’a vu venir. Jeudi, le ministre de l’Éducation nationale a décidé de fermer les écoles fondamentales et les maisons relais. Il se dit lui-même surpris par la récente évolution des chiffres d’infections. Ce manque de prévoyance n’a pas tardé à valoir à Claude Meisch une nouvelle salve de critiques lancée par l’opposition. La navigation à vue est indéniable, mais est-il vraiment possible d’agir autrement ?

Lundi, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, a évoqué le fait que les inconnues liées au coronavirus ont atteint aujourd’hui un degré semblable à celui de mars 2020. En cause : les variants plus contagieux du Covid-19. Le ministre Meisch souhaite mieux endiguer le virus et en savoir plus sur le rôle joué par les variants. On ne peut pas lui reprocher de respecter le principe de précaution. Les chiffres bruts démontrent en effet que la donne a changé depuis début janvier. Avec 23,1%, les 0-19 ans représentent aujourd’hui près d’un quart des infections actives. En une semaine, le nombre d’infections parmi les plus jeunes est passé de 158 à 260 cas (+64%). Les contaminations détectées parmi les enfants n’est plus en phase avec l’évolution globale de la pandémie. Il est vrai que les infections dans les écoles ont connu un pic de 890 cas début décembre. Or les 301 cas détectés lors de la semaine écoulée se traduisent par un nombre plus important de foyers d’infection.

La réaction de Claude Meisch, longtemps fustigé pour sa déclaration malheureuse sur le fait que l’école n’était pas un vecteur d’infection, arrive-t-elle trop tardivement ? Cette question doit être liée au contexte sanitaire global. Hier, le ministre de l’Éducation nationale s’est montré très peu optimiste quant à la possibilité que l’école puisse reprendre normalement le 22 février. Il s’agit du premier signe majeur que le confinement partiel, engagé depuis fin novembre, sera soumis à une deuxième session.

Seule la réduction maximale des contacts peut venir freiner une tendance qui est déjà repartie à la hausse. Illustration : la Santé a révélé, jeudi, que la source de 584 cas d’infection est à plus de 90% liée à un contact direct (conversation, pot commun ou plat partagé). Dont acte.

David Marques

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