Le passage à une nouvelle année est évidemment le temps des bonnes résolutions. Surtout quand l’année écoulée a été aussi tourmentée et endeuillée. Difficile de faire pire qu’en 2015, serait-on tenté de dire! Alors pourquoi ne pas rester optimiste en s’imaginant des lendemains meilleurs et une nouvelle année 2016 placée sous le signe de l’espoir? L’espoir d’un nouveau départ dans de nombreux dossiers politiques. «C’est une année difficile qui s’achève. Plus que jamais, il faudra rester unis pour avancer», a déclaré le Premier ministre, Xavier Bettel, au cours de son interview du nouvel an. Mais le fait de «rester unis» présuppose de partager les mêmes valeurs, à savoir celles de la démocratie, de la liberté et de la cohésion sociale.
Les bonnes résolutions des politiques devront donc aller dans le même sens, à savoir celui de la défense des valeurs démocratiques et des droits de l’homme, face à la guerre et au terrorisme. Sur le plan national, les défis sont immenses et la fin de la présidence du Conseil de l’UE permettra certainement au gouvernement de se pencher plus en profondeur sur les dossiers luxembourgeo-luxembourgeois. Car les agendas de nos ministres se sont révélés particulièrement chargés au cours des six derniers mois, entre conseils formels européens, sommets extraordinaires et réunions informelles. Certaines priorités touchant directement les citoyens ont en effet été occultées, actualité internationale oblige.
Cela étant dit, les résolutions de nos politiques sur les dossiers de politique intérieure, ne manquent pas. L’introduction de la subvention loyer en matière de logement, les nouveaux instruments en faveur de l’emploi, la flexibilisation du congé parental ou encore la réforme fiscale, qui attend le contribuable le 1er janvier 2017, sont autant de résolutions qui visent à améliorer le quotidien des citoyens. Bien évidemment, il est encore trop tôt pour soumettre toutes ces nouvelles mesures à un jugement. Le temps nous dira si elles étaient fondées, mais il y a en tout cas de l’espoir pour 2016, car il sera de toute façon difficile de faire pire qu’en 2015.
Claude Damiani (cdamiani@lequotidien.lu)