La nouvelle semble irréelle. Près de 80 %, au moins, d’augmentation pour les factures de gaz à compter du 1er octobre. L’automne va être douloureux financièrement pour les 90 000 ménages qui utilisent cette énergie au Luxembourg. L’énergie, toujours elle, qui plombe nos comptes à cause de la situation géopolitique, mais aussi d’une demande qui ne cesse de s’envoler, à cause de ressources toujours plus compliquées à trouver sur notre planète. Nous avons changé d’époque. Nos factures vont continuer à flamber entre deux accalmies. Et cela ne va faire qu’empirer.
Il y a aujourd’hui urgence. Les ménages les plus fragiles ont déjà été violemment secoués par la hausse des prix des carburants. Cette explosion des prix a eu lieu alors que beaucoup avaient déjà vu fondre leurs revenus durant la crise du coronavirus. Cela a été dur à encaisser, d’autant plus que les prix de l’électricité et du gaz ont aussi été poussés vers le haut. Sans oublier les produits de première nécessité, les aliments, qui ont suivi la même tendance… la liste est longue. Et voici maintenant cette augmentation de 80 % qui est annoncée au cœur de l’été. L’étranglement financier se poursuit petit à petit pour de nombreux habitants au Luxembourg. Quelle autre mauvaise nouvelle va tomber ces prochaines semaines? Quand est-ce que la valse des factures et des étiquettes va s’arrêter?
Aujourd’hui, le gouvernement est au pied du mur. Les initiatives mises en place après l’accord de la tripartite fin mars, sans la signature de l’OGBL, semblent totalement dépassées par la fulgurance des diverses hausses. Le mois de septembre annonce de nouvelles discussions. Elles seront importantes et scrutées de près par tous et les reports des index de 2022 à l’année prochaine seront encore dans toutes les têtes. Nous sommes aujourd’hui dans une situation paradoxale où le marché de l’emploi a retrouvé son dynamisme d’avant la crise du coronavirus, mais où une part de plus en plus importante de salariés s’appauvrit semaine après semaine. Le gouvernement doit trouver la clé pour s’échapper de cette situation, sinon gare au coup de massue électoral l’an prochain.