Finies les vacances ! Les choses sérieuses (re)commencent ! Et à moins de ne pas être doué, c’est parti pour durer. 57 217 écoliers et 48 091 lycéens ont fait leur rentrée scolaire au Luxembourg.
Des chiffres qui, comme la population du pays, augmentent graduellement d’année en année. Si certains vivent mal la séparation d’avec leurs parents et le retour des devoirs ou de la correction de ces derniers, qu’ils se rassurent, il y a bien pire que d’aller à l’école.
Déjà, c’est un luxe dont beaucoup de petites filles et de petits garçons à travers le monde aimeraient pouvoir profiter, et puis, selon un récent rapport sur l’éducation de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), «Regards sur l’éducation 2019», les élèves et les enseignants luxembourgeois sont loin d’être à plaindre. Mieux, le Grand-Duché est premier de sa classe !
Le pays présente les dépenses en faveur de l’éducation les plus hautes des pays de l’organisation, malgré la proportion la plus faible du PIB (3%) à y être consacrée. Le ratio entre élèves et enseignants est également le plus bas : neuf pour un. Un chiffre qui s’explique par la présence de plusieurs enseignants dans les classes pour élèves à besoins spécifiques.
Enfin, quel instituteur ou professeur rechignerait à se lever le matin pour préparer des petits «monstres» à aborder l’avenir dans les meilleures dispositions possibles avec une rémunération annuelle trois fois supérieure à celle de ses homologues français ? Selon le rapport de l’OCDE, un enseignant du secondaire commencerait sa carrière avec un salaire annuel équivalent à celui d’un professeur en fin de carrière dans d’autres pays.
Élèves et enseignants ont de la chance de faire partie d’un tel système scolaire qui met en place les moyens nécessaires pour ne laisser personne sur le bord du chemin dans un esprit d’inclusion et d’égalité des chances. «C’est le premier pas qui coûte», nous a toujours dit mon papa la veille de chaque rentrée.
Sophie Kieffer