De la discipline, respectez les gestes barrières, appliquez scrupuleusement les consignes, ne baissez pas la garde… Non, ces messages ne viennent pas du gouvernement luxembourgeois, mais de la préfecture de Moselle ! Comme au Grand-Duché, le temps a fait son œuvre chez nos voisins : plus les jours ont passé, plus la population a oublié de se protéger. Comme si le coronavirus n’avait jamais existé.
Mercredi, le préfet de la Moselle a pointé du doigt «un certain relâchement dans l’application des gestes barrières (…) dans de nombreux cafés, bars et restaurants de la Moselle». Comme les Luxembourgeois, les Mosellans aiment se retrouver pour faire la fête. Et, la période estivale aidant, les mauvais comportements se sont rapidement propagés… tout comme le coronavirus.
Le préfet a rappelé dans sa lettre de mise en garde que, depuis le déconfinement mi-mai, «721 cas positifs ont été détectés en Moselle, générant plus de 2 260 cas contacts au 5 juillet». Il a rappelé que 264 Mosellans étaient encore hospitalisés et que 20 d’entre eux se trouvaient dans un service de réanimation. Rien n’est donc fini.
La Moselle a été, comme tout le Grand Est, durement frappée par la maladie. Dans le département, 830 décès ont été comptabilisés depuis le début du mois de mars. Rappelons que la Moselle compte un peu plus d’un million d’habitants. Des chiffres à mettre en parallèle avec les 600 000 résidents luxembourgeois et les 110 décès liés au coronavirus chez nous.
Les autorités mosellanes ont, mercredi, décidé de taper du poing sur la table et ont prévenu qu’un rebond de l’épidémie serait une catastrophe pour le secteur de l’hôtellerie-restauration. Des contrôles seront menés dans les établissements accueillant le public et gare à la fermeture administrative si les règles sont bafouées ! Tant mieux, car un rebond de l’épidémie en Moselle aura forcément des conséquences chez nous. Le coronavirus ne connaît pas le concept de frontière.
Laurent Duraisin