Accueil | Editoriaux | Associations en sursis

Associations en sursis

L’état de crise a pris fin à minuit. Mais les conséquences de la crise sanitaire liée au Covid-19 sont toujours d’actualité et le seront encore lors des prochaines semaines, prochains mois, voire plus encore. Au cours de ces trois derniers mois de confinement et de mise au ralenti de l’activité économique, le gouvernement a multiplié les annonces pour soutenir les différents acteurs. Entreprises, artisans, hôteliers, restaurateurs, commerçants, acteurs de la vie culturelle, associations sportives… se sont vu octroyer des aides de la part de l’État mais également de certaines communes. Mais pas les associations qui œuvrent tout au long de l’année dans le domaine la citoyenneté, la culture, les droits de l’homme, l’environnement, la jeunesse, la santé, l’éducation. Et certaines se sentent comme les «oubliées» de la crise et connaissent actuellement des difficultés qui mettent leur existence en péril.

C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée auprès de 125 associations par le CLAE dans le courant du mois de mai et des différents témoignages que nous avons pu recueillir auprès de certains acteurs associatifs. Les grands noms du monde associatif connaissent des difficultés, mais ne semblent pas en péril. Comme dans d’autres secteurs d’activité, celles qui souffrent le plus sont les moyennes et petites associations. Pendant trois mois, elles ont dû annuler des évènements qui participent à leur autofinancement et ont vu les dons à leur endroit s’amenuiser au fil des semaines de la crise sanitaire. Et pendant ce temps, beaucoup d’entre elles ont continué à travailler pour soutenir et venir en aide à leurs bénéficiaires.

Aujourd’hui, elles sont toujours présentes et œuvrent encore et toujours pour le vivre ensemble dans le pays. Mais certaines risquent de disparaître d’ici quelques semaines ou mois si l’État, des entreprises, des particuliers… ne les aident. Ce serait un coup dur pour notre société.

Guillaume Chassaing