Elon Musk voit grand. Encore. Le fondateur de l’opérateur spatial SpaceX et de Tesla a annoncé, vendredi, qu’il comptait transporter les gens sur Terre en des temps record et envoyer des vaisseaux spatiaux sur Mars dans cinq ans! Rien que ça.
Concernant le projet de système de transport interplanétaire, baptisé du doux nom de «Big Fucking Rocket» (p… de grosse fusée), c’est presque fait puisque la construction devrait commencer d’ici six à neuf mois. Attendez, ce n’est pas fini : cette «BFR» devrait permettre de faire, par exemple, des trajets Bangkok-Dubai en 37 minutes en passant par le raccourci spatial. Elon Musk est un génie, personne ne peut le nier. Il a des idées novatrices, avant-gardistes.
Mais son enthousiasme laisse perplexe. La démocratisation de l’espace est toujours un doux rêve. Les entreprises désirant envoyer des touristes dans l’espace ont fait florès ces dernières années, promettant à qui voulait l’entendre que les premiers voyageurs de l’espace s’envoleraient très prochainement pour un tour autour de la planète avec une vue imprenable.
Problème : c’était il y a plus de dix ans. Apparemment, ce type de promesse a du mal à se concrétiser… Virgin Galactic a ainsi été fondé en 2004 par Richard Branson et il n’y a pas vraiment encore de vols spatiaux à acheter chez Emile Weber! Il n’y a pas que les milliardaires qui lorgnent ce marché pour élargir leur horizon. Airbus s’y est mis aussi. La société devant fabriquer l’engin fusée a été créée en 2007 avec un premier vol prévu en 2012.
Évidemment, on attend encore. Pour ce qui est du vol touristique en orbite, ils ne sont que sept à l’avoir réalisé en payant des millions et des millions de dollars. Tous ont opté pour une valeur sûre et éprouvée : le Soyouz. Eh oui, il est gros, il n’est pas très beau, mais il fait le boulot sans tambour ni trompette.
En le voyant, on se dit que nous sommes loin de toutes ces maquettes de fusées présentées par les milliardaires dévoilant de superbes lignes et des logos rutilants. Sortir de l’atmosphère est une épreuve et se balader dans le vide est dangereux. Pour survivre dans ce milieu hostile, pour l’instant, rien ne vaut le made in Russia.
Laurent Duraisin
Comme son projet Hyperloop : un train circulant à ~1000 km/h dans un tube à vide.
Des universitaires avaient résumé cela à « apporter les contraintes du vol spatial au niveau du sol ».
D’ailleurs si l’on creuse la question du financement de ses projets / faillites, ce n’est pas glorieux surtout pour le contribuable américain …
Beaucoup de paillettes et de rêves, pour masquer les échecs précédents.