À vos devoirs

Cette semaine, c’est la rentrée. Jeudi, elle sera douce et ensoleillée pour les enfants (et leurs parents), comme toujours, c’est promis. Mais des nuages noirs et menaçants flottent à l’horizon. Tout le monde a pu constater les hausses de prix en allant au supermarché pour remplir son caddie de fournitures scolaires ou de nouveaux vêtements.

C’est bien simple, tout a augmenté par rapport à l’année dernière dans les rayons et il n’est pas nécessaire d’être bon en calcul mental pour s’en apercevoir. Ça, c’est le premier effet de la rentrée. Il y en aura un deuxième à partir du 1^er octobre avec les hausses de prix annoncées pour le gaz (plus de 80 %) et l’électricité (plus de 35 %). Surveillez vos boîtes aux lettres, la mauvaise nouvelle ne va pas tarder… à moins qu’elle ne soit déjà arrivée! Et ce ne sera qu’une mise en bouche.

La rentrée de cette année aura une saveur particulière. Oui, le pays va reprendre son rythme normal à partir du 15 septembre, sa routine, ses bouchons, ses chantiers, ses bureaux à nouveau remplis de salariés concentrés, et oublier un peu cette pandémie de coronavirus qui a réglé nos vies durant deux ans. Un retour à la routine? Pas vraiment : cet avis de tempête annoncé pour ces prochains mois mine tous les ménages du pays. Et certains se demandent s’ils vont pouvoir s’en sortir financièrement.

Mais un autre type de rentrée aura lieu dimanche. Une rentrée sociale, une rentrée politique, une rentrée sur des charbons ardents. Le gouvernement, les organisations syndicales et le patronat se retrouveront à l’occasion du premier jour de discussion de la tripartite. Au programme des échanges : le pouvoir d’achat, l’index, la crise énergétique, les risques de récession… uniquement des dossiers que les participants révisent maintenant depuis le début de l’été pour être fin prêts pour une nouvelle rencontre.

Les partenaires sociaux et le gouvernement vont se parler à nouveau, enfin, pour tenter de trouver ensemble des solutions et nous permettre de franchir la montagne qui se dresse devant nous. Il va falloir s’entendre et, surtout, convaincre. En effet, gare à la mauvaise note si la copie rendue n’est pas celle attendue. Il y a des élections en 2023, paraît-il…