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Zone euro : l’inflation à 2,6 % sur un an


La présidente de la banque centrale européenne pourrait annoncer une baisse des taux d’intérêt en juin. 

Dans la zone euro, l’inflation se rapproche lentement mais sûrement des 2 %. L’heure de baisser, enfin, les taux semble se rapprocher.

L’inflation a poursuivi son reflux en février dans la zone euro, envoyant un signal positif, mais probablement encore insuffisant pour rassurer la Banque centrale européenne (BCE) qui temporise avant de baisser ses taux d’intérêt.

La hausse des prix à la consommation est revenue à 2,6 % sur un an, soit 0,2 point de moins qu’en janvier, grâce à une hausse moins forte des prix alimentaires, a annoncé vendredi Eurostat. Dans les 20 pays partageant la monnaie unique, l’inflation a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6 % atteint en octobre 2022, quand les tarifs de l’énergie flambaient sur fond de guerre en Ukraine.

Elle se rapproche de l’objectif de 2 % fixé par la BCE. Mais le recul de février est un petit peu moins marqué que ce qui était anticipé par les analystes interrogés par Bloomberg et Factset. Ils tablaient en moyenne sur un taux de 2,5 %.

Pour calmer l’inflation, la BCE a augmenté les coûts d’emprunt à un rythme sans précédent depuis juillet 2022. Ses taux sont maintenus inchangés à un niveau record depuis octobre 2023, au prix d’une croissance économique en berne. La demande de crédits a été freinée, affectant la consommation et l’investissement des entreprises comme des ménages.

Depuis, les marchés financiers guettent les signes d’une future baisse des taux qu’ils anticipent vers le milieu d’année, après avoir espéré qu’elle intervienne dès avril. Le chiffre le plus scruté, celui de l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire corrigée des prix très volatils de l’énergie et de l’alimentation, a déçu les experts vendredi.

Cet indicateur, jugé plus représentatif, a reculé en février à 3,1 %, contre 3,3 % en janvier, mais les analystes tablaient en moyenne sur un recul plus prononcé à 2,9 %. «Les données de février sur l’inflation semblent être le dernier clou dans le cercueil d’une réduction des taux d’intérêt en avril», a commenté Jack Allen-Reynolds pour Capital Economics.

«La plupart des décideurs de la BCE estiment qu’ils ont besoin de plus de temps pour être convaincus que l’inflation retombera durablement à 2 %. Les données de février auront renforcé cette conviction», explique-t-il.

«La persistance de l’inflation sous-jacente, (…) l’incertitude quant à l’évolution des salaires et la confiance dans un rebond économique de la zone euro empêcheront la BCE de réduire ses taux la semaine prochaine», estime Carsten Brzeski de la banque ING.

«Une baisse ne devrait être à l’ordre du jour qu’en juin», prévoit-il. Le taux de chômage, à un plus bas historique de 6,4 % en janvier, fait craindre des tensions sur les salaires qui pourraient à leur tour alimenter la hausse des prix.

Le processus actuel de désinflation «devrait se poursuivre» dans la zone euro, a déclaré lundi la présidente de la BCE, Christine Lagarde, devant le Parlement européen, mais elle a prévenu que la Banque centrale voulait s’assurer que la hausse des prix se maintienne «durablement» à 2 %.

Il y a deux semaines, la Commission européenne a nettement revu à la baisse ses prévisions d’inflation pour la zone euro, estimant qu’elle atteindrait 2,7 % sur l’ensemble de l’année 2024, contre 3,2 % attendu précédemment. Elle prévoit 2,2 % l’an prochain.

Contrepartie de l’accalmie sur les prix, la croissance est cependant bien moins bonne qu’attendu. La Commission table désormais sur un PIB en hausse de 0,8 % cette année, alors qu’elle s’attendait à 1,2 % à l’automne.

En février, le ralentissement de l’inflation est venu principalement d’un moindre renchérissement des prix de l’alimentation. Ils ont progressé de 4 % contre 5,6 % en janvier.

Les tarifs des biens industriels ont augmenté de 1,6 %, contre 2 % le mois précédent, et ceux des services de 3,9 %, après 4 % en janvier. Les prix de l’énergie ont poursuivi leur mouvement de baisse, mais à un rythme inférieur (-3,7 %, après -6,1 %).

2 plusieurs commentaires

  1. PasBelleLaVie

    Virer ces incompétents ?
    il faudrait qu’on commence nous tous à les considérer que ces gens-là sont bien des compétents, ainsi on saura d’office que ce qu’ils font, ils le font express… Ces gens-là, n’œuvrent pas pour notre bien mais pour le bien de leur oligarchie et tout ce qu’ils font est programmé.
    Cependant, traites, spoliateurs et j’en passe, oui ils le sont bien.
    L’Allemagne étant, plutôt ayant été le moteur de l’europe commence à être l’ombre d’elle-même, avec les faillites, délocalisations, immigration incontrôlée et étant la prostituée des yankees maintenant le va-t’en guerre par procuration contre la Russie.
    L’année 2024 risque bien d’avoir une inflation bien plus haute de ce qu’ils annoncent…
    Mais bon, bientôt les jeux olympiques pour nous distraire et on pourra même y aller et rentrer le même jour, Paris étant à qlqs kilomètres d’ici…

  2. La BCE a toujours un, voire deux, métros de retard: elle hausse les taux trop tard, trop vite, provoquant une minicrire dans la crise.
    Et, quand il faut les baiser , elle le fait trop tard, prolongeant inutilement les faillites d’entreprises, notamment dans la construction, y compris au Luxembourg.
    Comment virer ces incompétents?