Accueil | Economie | Vaccin français : plus lentement mais plus sûrement

Vaccin français : plus lentement mais plus sûrement


400 millions d'euros par an d'ici à 2025 seront investis dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN messager (Photo AFP)

Le vaccin que développe Sanofi contre le Covid-19 pour une diffusion en juin 2021 n’aura pas besoin d’être conservé à très basse température et de respecter une chaîne du froid absolue, a indiqué le président de Sanofi France, Olivier Bogillot.

Contrairement au vaccin développé par l’Américain Pfizer et l’Allemand BioNTech, qui fait la course en tête mais nécessite des températures très basses (-70°C) pour être conservé, « notre vaccin sera comme le vaccin grippe, vous pouvez le mettre dans votre réfrigérateur », a souligné Olivier Bogillot. « On n’aura pas cet écueil-là, ça va être un avantage pour certains pays ».

Le vaccin pourrait être distribué « dès le mois de juin 2021 », a indiqué Olivier Bogillot, en donnant des précisions sur le calendrier. Les résultats des essais de phase 2 « sur plusieurs centaines de malades » devraient être rendus publics début décembre et ils ne sont pas « négatifs » pour le moment, a-t-il précisé.

Si ces résultats s’avèrent positifs, Sanofi va lancer les essais de phase 3 « sur plusieurs dizaines de milliers de patients » et prendre le « risque » de « lancer simultanément la production ». Les résultats de la phase 3 devraient ensuite être publiés au mois de mai. Le laboratoire ne sait pas encore s’il faudra « une ou deux doses » pour que le vaccin soit efficace.

« L’objectif est d’arriver à la fin 2021 avec un milliard de doses. En 2022 on peut même augmenter la production pour aller au-delà de ce chiffre », a souligné le président de Sanofi France. Les vaccins devraient notamment être produits en France, sur le site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Il existe actuellement plus de trois douzaines d’autres vaccins Covid-19 en développement, dont 11 ont fait l’objet d’essais de phase 3, le dernier avant l’homologation. L’agence européenne des médicaments (EMA) prévoit de donner son avis favorable à un premier vaccin d’ici la fin de l’année en vue d’une distribution à partir de janvier 2021.

AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.