Les 28 ministres des Finances de l’UE ont adopté mardi une nouvelle liste noire de paradis fiscaux, ajoutant 10 nouveaux mauvais élèves, dont les Émirats arabes unis (EAU), pour porter le total à 15 pays.
Outre les 5 déjà présents sur la liste – les Samoa américaines, Samoa, Guam, Trinidad et Tobago et îles Vierges américaines – se sont ajoutés : Aruba, Belize, Bermude, les Fidji, Oman, Vanuatu, Dominique, Barbados, Émirats arabes unis et les îles Marshall.
La présence des EAU sur cette liste noire a posé problème, l’Italie rechignant à classer parmi les mauvais élèves un important partenaire économique. Ce pays du Golfe a en effet réalisé d’importants investissements en Italie.
À son arrivée à la réunion des 28 à Bruxelles, le ministre italien des Finances, Giovanni Tria, avait fait part de ses doutes. « Il ne s’agit pas d’un veto, il s’agit d’avoir exprimé une opinion sur le fait que les Émirats ont présenté à la Commission la nouvelle législation qu’ils doivent approuver et qui est pleinement conforme avec ce qui est demandé », avait expliqué Giovanni Tria.
« C’est seulement un problème de temps (…) De toute façon, tout sera résolu quand cette législation sera approuvée et donc les Émirats, si aujourd’hui je suis réaliste, sortirons tout de suite après », a-t-il ajouté.
Cette liste, qui compte aujourd’hui 15 pays, a été dressée pour la première fois en 2017 à la suite de plusieurs scandales, dont le Panama Papers et LuxLeaks, qui ont poussé l’UE à faire davantage pour lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des riches.
AFP