A l’occasion d’une entrevue avec le ministre de l’Économie, jeudi, la Fédération des industriels luxembourgeois (Fedil) a présenté son analyse de l’impact sur la crise qui secoue le pays et listé les priorités pour remettre à flot l’économie.
Les priorités qui ont été abordées avec le ministre doivent servir de feuille de route aux autorités et indiquent la marche à suivre pour retrouver le chemin de la compétitivité et de l’attractivité du pays. Elles passent par le recours au télétravail, le déploiement de la 5G et la recherche scientifique et technologique, estime la Fedil.
Télétravail : il s’est généralisé dans nombre de secteurs durant la période de confinement et continue d’être pratiqué de façon plus partielle. La Fedil lui reconnaît tant « des avantages et des points bénéfiques » (déplacements physiques restreints, visioconférences, services en ligne, etc.) que « des défis et des limites ». « Ainsi, il serait souhaitable de pouvoir maintenir la possibilité de recourir au télétravail sur base d’un principe du double volontariat » employés et employeurs. De même, complète la Fédération, « il s’agit de tirer les bonnes conclusions de cette expérience tant au niveau des relations de travail qu’au niveau de la fiscalité et de la sécurité sociale ». Ce dernier point reste d’ailleurs un sujet à trancher sur la table de la question frontalière.
Autre aspect positif soulevé par la Fedil, le développement rapide des télé-activités (médicales, formation…). « Le maintien de celles-ci serait souhaitable », plaide-t-elle, avec l’accélération « de démarches administratives 100% en ligne ».
Pour que cette transition numérique soit des plus efficaces, « il faut se concentrer sur le déploiement du réseau 5G » à travers le Luxembourg qui pourra consolider sa position « parmi les pionniers du digital en Europe ».
Enfin, juge la Fedil, « l’investissement dans la recherche publique et privée est indispensable » pour envisager la relance économique. En ce sens, la Fédération préconise « la mise en place d’un parc technologique et scientifique à proximité du campus de Belval » qui abrite déjà plusieurs institutions dans ces domaines.
LQ