Malgré le déclin de son activité vidéo, SES affiche un bénéfice en hausse sur l’année 2019.
L’opérateur européen de satellites SES a réalisé en 2019 un bénéfice net en hausse de 1,3% à 296,2 millions d’euros et un chiffre d’affaires en baisse de 1,3% à 1,98 milliard d’euros, sur fond de poursuite du déclin de son activité vidéo, a-t-il annoncé en ce début de semaine.
Dans un communiqué, SES se montre prudent pour 2020, prévoyant un chiffre d’affaires compris dans une fourchette de 1,92 à 2 milliards d’euros et un excédent brut d’exploitation stable ou en légère baisse (entre 1,15 et 1,21 milliard d’euros, contre 1,21 milliard d’euros en 2019).
Ces prévisions 2020 sont en légère baisse par rapport à celles précédemment envisagées par le groupe. SES a indiqué par ailleurs qu’il envisageait la filialisation de son activité « Réseaux ». Cette activité en croissance, à la différence de la vidéo, « croit très vite » et « est très demandeuse en capitaux », a expliqué le patron du groupe, Steve Collar.
La filialisation envisagée « nous donnerait de la flexibilité », en permettant si besoin était « d’avoir recours à des capitaux extérieurs », a-t-il expliqué, sans exclure par exemple une cotation en Bourse.
Dans le détail des activités de la société luxembourgeoise, l’activité Réseaux a vu son chiffre d’affaires augmenter de 4,5% (à change constant), à 734,1 millions d’euros. Elle représente désormais 38% de l’activité du groupe, contre 35% il y a un an. L’activité Vidéo a de nouveau décru en 2019, avec une baisse de 7,8% (à change constant) à 1,210 milliard d’euros. Elle représente désormais 61% du chiffre d’affaires du groupe, contre 65% en 2018.
L’action SES a connu une année 2019 et un début 2020 difficile, démarrant à environ 17 euros mais décrochant brutalement mi-novembre, terminant à 10,38 euros vendredi soir à la clôture. Avec un dividende proposé de 0,40 euro par action, l’État luxembourgeois devrait empocher, selon nos estimations, 10,4 millions d’euros.
LQ