Alors qu’un nouvel accord européen a été trouvé pour l’affiliation à la sécurité sociale des télétravailleurs frontaliers, le LCGB en profite pour remettre en lumière la situation particulière des chauffeurs professionnels.
Le ministre de la Sécurité sociale, Claude Haagen, a signé cette semaine le nouvel accord-cadre européen permettant aux frontaliers de télétravailler jusqu’à 49 % de leur temps de travail tout en restant affiliés à la sécurité sociale luxembourgeoise. Cette nouvelle disposition prend en compte les habitudes qui se sont mises en place depuis l’épidémie de Covid-19.
Le LCGB salue cet accord, qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain, mais rappelle que les chauffeurs routiers risquent encore une fois d’être les «grands oubliés» de ce dossier. Ces derniers sont toujours soumis à l’ancien système qui stipule qu’un travailleur étranger ne peut exercer plus de 25 % de son activité en dehors du Grand-Duché s’il souhaite être affilié à son système de sécurité sociale.
Désaffiliation massive
Mais comme le rappelle le syndicat, le secteur du transport est composé à moitié de salariés frontaliers et ceux-ci exercent essentiellement leur activité à l’étranger. «Cette disposition avait conduit en début d’année 2021, à une désaffiliation massive des chauffeurs professionnels de la sécurité sociale luxembourgeoise», précise le LCGB.
Une situation inadmissible pour le syndicat qui milite pour la mise en place d’accords bilatéraux entre le Luxembourg et ses voisins. «Cette initiative permettrait de régler une fois pour toutes cette problématique de l’affiliation à la sécurité sociale en accordant un statut spécifique aux chauffeurs de transport frontaliers, comme celui qui va prochainement entrer en vigueur dans le cadre du télétravail.» Une entrevue avec Claude Haagen, prévue le 5 juillet prochain, devrait permettre de faire le point sur les démarches entreprises dans ce dossier.