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Scandale VW : enquête sur l’implication de Bosch


L'équipementier Bosch, fournit à Volkswagen les solutions logicielles pour ses moteurs. (illustration AFP)

Le scandale des moteurs truqués de Volkswagen faisait de nouvelles vagues à Bruxelles et à Stuttgart mercredi, avec une enquête des services anti-fraudes de l’UE contre le constructeur, et une de la justice allemande visant son fournisseur Bosch.

L’Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) a confirmé avoir ouvert une enquête sur Volkswagen. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ) avait le premier révélé cette enquête, qui porte sur l’utilisation potentiellement frauduleuse de crédits accordés par la Banque européenne d’investissement (BEI) à Volkswagen ces 25 dernières années. Le SZ évoque 4,6 milliards d’euros de crédits européens accordés à Volkswagen depuis 1990, entre autres pour financer la recherche et le développement de moteurs propres.

Le service de communication d’Olaf a refusé de commenter l’enquête en cours et précisé que l’ouverture d’une enquête ne signifiait pas automatiquement qu’il y ait eu fraude.

En Allemagne, le parquet de Stuttgart (sud-ouest) enquête autour de l’implication de l’équipementier Bosch, qui fournit à Volkswagen les solutions logicielles pour ses moteurs. « Nous enquêtons contre X. Il s’agit d’une entreprise qui pourrait avoir fourni une assistance à un grand constructeur automobile en livrant un logiciel, et il est clair que cette personne (X) que nous ne pouvons pas encore identifier doit être dans le périmètre de cette entreprise », a indiqué la porte-parole du Parquet. Elle n’a pas confirmé pour des raisons de confidentialité les noms de Bosch ni de Volkswagen évoqués dans la presse allemande, mais n’a laissé guère de doute quant à l’identité des deux entreprises.

Bosch, dont le nom a circulé tôt dans cette affaire mais qui a rejeté toute responsabilité et toute connaissance des faits, est basé non loin de Stuttgart. Le Parquet de Brunswick enquête lui depuis septembre, également contre X, et la nature de la procédure qui débute à Stuttgart dépendra fortement du résultat de celle de Brunswick, a précisé la porte-parole. « Mais nous ne pouvons pas attendre qu’ils aient fini », a-t-elle ajouté.

Bosch n’était pas joignable dans l’immédiat. Mercredi des responsables de Volkswagen devaient également être entendus par la commission de la Protection des consommateurs du Bundestag, chambre basse du Parlement allemand.