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Roaming : la fin sans être la fin


Les frais d'itinérance s'appliquent toujours pour les opérations depuis les pays en dehors de l'Union européenne. (illustration AFP)

La fin du roaming ne signifie pas pour autant que l’on va pouvoir consommer des données (ou data), SMS et appels en illimité et sans frais, car le roaming n’a pas vraiment disparu.

Si l’UE a fait un grand pas pour le consommateur, elle a quand même dû mettre des garde-fous pour les opérateurs. Donc, concrètement, dès aujourd’hui, le coût d’un appel ou d’un SMS depuis l’étranger sera au même prix que la tarification nationale. C’est ce que l’UE appelle «le roam like at home», autrement dit l’utilisation de votre téléphone partout comme à la maison.

Pour les données, c’est un peu plus compliqué. Les opérateurs proposent déjà des offres avec une limite de données (5 Go, 10 Go, 20 Go, etc.). Auparavant, les opérateurs faisaient la différence entre les données sur le réseau national et celles sur les réseaux étrangers. Maintenant, votre abonnement souscrit chez un opérateur luxembourgeois, avec 10 Go de data par exemple, est consommable partout, dans le pays et à l’étranger. Par contre, une surcharge tarifaire, donc du roaming (plafonné par l’UE), pourra être appliquée après avoir dépassé la limite de l’abonnement.

L’Union européenne a également donné la possibilité aux opérateurs d’appliquer une surcharge tarifaire aux personnes abusant de la réglementation. Ainsi, si un résident bruxellois sans lien avec le Luxembourg achète un abonnement au Grand-Duché, car l’offre est moins chère, et consomme tout le temps son abonnement à Bruxelles, l’opérateur pourra prendre certaines mesures. En effet, l’UE précise qu’un consommateur doit avoir un lien avec le pays où il a souscrit son abonnement comme un travail, de la famille, un lieu de résidence, etc.

Une bonne nouvelle pour les frontaliers qui pourront alors choisir les meilleurs offres et ne plus jongler avec deux téléphones différents.

Jeremy Zabatta

On fait quoi avec 10 GB ?

Il est souvent très difficile de savoir ce que l’on peut faire avec les gigabytes inclus dans les forfaits des opérateurs télécoms. Généralement, pour aider le consommateur à choisir l’abonnement qui lui correspond le mieux, l’opérateur se base sur sa consommation moyenne. Pour avoir une petite idée, voici ce que l’on peut faire avec 10 GB :

640. Il est possible de visionner près de 640 minutes de vidéo sur YouTube.

2 000. Il est possible de télécharger près de 2 000 fichiers MP3, souvent des fichiers musicaux.

10 000. Il est également possible de télécharger 10 000 courriels avec une pièce jointe et 68 000 courriels sans pièce jointe.

30 000. Il est possible de consulter ou de lire près de 30 000 pages web.

 

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