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Quels forfaits téléphoniques pour les frontaliers ?


Encore beaucoup de frontaliers fonctionnent avec deux abonnements, un luxembourgeois et un français. (photo Armand Flohr / RL)

Alors que la fin des frais d’itinérance (sous certaines conditions) a été actée par l’Union Européenne et prendra effet le 15 juin prochain, les frontaliers continuent de jongler avec un ou deux forfaits téléphoniques.

Chaque matin et chaque soir, que ce soit dans le TER, le bus ou bien en voiture lorsque ça bouchonne sur l’A31, les frontaliers pianotent sur leur smartphone. Un outil indispensable à ces travailleurs itinérants qui, outre l’utilisation des fonctions téléphone et envoi de SMS, naviguent sur internet.

Alors difficile d’imaginer que ce même frontalier, en passant au Luxembourg, soit vigilant au point de désactiver, à l’instant T, ses données cellulaires pour ne pas voir sa facture s’envoler. Pourtant, c’est bien ce que font certains qui, faute d’offre suffisamment intéressante optent pour deux forfaits différents de part et d’autre de la frontière ce qui les oblige à changer de carte SIM à mesure qu’ils passent d’un pays à l’autre.

Une tendance qui est conditionnée par des frais d’itinérance (ou roaming) qui alourdissent considérablement le prix des abonnements dès lors que le consommateur se rend à l’étranger. Heureusement, les institutions européennes se sont enfin prononcées sur les règles qui seront applicables aux situations d’itinérance à partir du 15 juin prochain, ce qui devrait, de fait, faire baisser les tarifs même si du côté des opérateurs français notamment c’est encore le flou.

Mais existe-t-il réellement des forfaits spécifiques aux besoins des travailleurs frontaliers ? Au Luxembourg oui. L’opérateur Tango a lancé l’abonnement « Freeborders » qui offre 16 heures de communication par mois et un giga de consommation internet pour 35 euros. Côté français, Orange propose une « option voix » dédiée aux frontaliers à 10 euros par mois (2 heures d’appel dans les deux sens) à ajouter à un forfait grand public et résiliable à tout moment.

Parmi les propositions susceptibles d’intéresser le public transfrontalier, il y a les forfaits « Europe » qui ne se limitent pas seulement aux pays limitrophes mais qui répondent davantage aux besoins des voyageurs occasionnels. SFR, par exemple, a développé un panel d’offres en ce sens qui va du forfait bloqué à 12,99 euros (2 heures de communication) par mois au tout illimité (77,99 euros) Une offre intermédiaire existe (32,99 euros) proposant le tout illimité en France et seulement 35 jours (par an) de tout illimité à l’étranger. Même chose chez Bouygues Télécom avec les forfaits B & You Europe de 5 à 40 Go (de 24,99 à 79,99 euros) permettant de surfer partout en Europe en illimité de 15 à 35 jours par an.

Alors que la fin des frais d’itinérance (sous certaines conditions) a été actée par l’Union Européenne et prendra effet le 15 juin prochain, les frontaliers continuent de jongler avec un ou deux forfaits téléphoniques.

C. R. (Le Républicain lorrain)

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