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Privatisation historique de la Poste italienne


(photo AFP)

Le processus devant mener à la privatisation « historique » et à la cotation en Bourse de près de 40% de l’opérateur public Poste Italiane a démarré lundi, ont indiqué les représentants du groupe et de son actuel unique actionnaire, le ministère de l’Economie.

Depuis lundi matin, les investisseurs, les particuliers et les employés de Poste Italiane peuvent se porter acquéreurs des 453 millions d’actions mises en vente par l’État italien. Cette phase s’achèvera le 22 octobre avant une entrée en Bourse effective attendue dans la semaine du 26 octobre. Au total, le gouvernement entend placer jusqu’à 38,2% du capital du groupe public.

« C’est une journée très importante, une privatisation historique », s’est félicité Fabrizio Pagani, responsable du dossier auprès du ministère, lors d’une présentation du projet à la presse à Milan. Les fonds ainsi levés serviront à la réduction de la dette souveraine de l’Italie, a-t-il souligné.

Cette opération, la « plus importante (de ce type) depuis la fin des années 1990 » en Italie, vise à transformer le groupe en « champion national », à l’instar de ceux qui l’ont précédé sur cette voie comme les groupes énergétiques Eni et Enel, a-t-il souligné.

Le directeur général de Poste Italiane, Francesco Caio, a pour sa part affirmé avoir ressenti auprès des investisseurs internationaux un véritable « intérêt pour l’Italie, qui est vue comme un pays qui davantage que les autres peut bénéficier de la reprise économique et d’un gouvernement qui mène des réformes ».

Une quinzaine d’employés de Poste Italiane ont manifesté lundi devant le siège de Borsa Italiana, où se déroulait la présentation de l’entrée en Bourse, contre la « vente au rabais de Poste Italiane ».

Poste Italiane, colosse de 143 000 employés, actif dans le courrier mais aussi la logistique, l’e-commerce, la finance, l’assurance et la téléphonie mobile, est actuellement détenu à 100% par le Trésor italien. Outre Poste Italiane, l’Etat italien entend vendre aussi une partie de Enav (contrôle aérien) et de FS (chemins de fer), après avoir déjà placé en Bourse l’an dernier une partie de Fincantieri (chantiers navals) et de Rai Way (télécommunications).

 

AFP / S.A.

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