Plan social à la banque Hapoalim : le personnel traité avec « mépris »

Lundi midi, entre 50 et 100 personnes manifestaient devant la banque Hapoalim afin de protester contre la directeur du groupe israélien qui continue de cultiver le flou autour d’un plan social pouvant toucher jusque 45 personnes.

La semaine dernière l’Aleba, le syndicat de la place financière luxembourgeoise, avait lancé un appel à venir manifester pour montrer la solidarité du secteur envers les employés de la banque Hapoalim. Appel qui semble avoir été entendu.

Une petite centaine de personnes aux couleurs de l’Aleba, de l’OGBL et du LCGB ont sorti les drapeaux et bravé le froid pour montrer leur soutien. « Aujourd’hui les négociations sont au point mort avec la banque qui doit comprendre qu’elle doit se soumettre aux lois et aux pratiques luxembourgeoises dans le cas d’un plan social », a souligné Safouane Jaouid, responsable juridique de l’Aleba.

« Faire entendre raison au directeur »

Pour rappel, le groupe israélien Hapoalim qui possède une banque et une succursale dans la capitale à décider de fermer cette dernière et de réorganiser ses effectifs au sein de la banque. « Pour faire simple, le groupe Hapoalim a décidé de faire un plan social au lieu de deux mais reste flou sur les postes et les personnes concernés. Aujourd’hui nous demandons à avoir une certaine clarté. Nos revendications sont les mêmes que d’habitude, rien de plus et rien de moins », a souligné Safouane Jaouid. « D’autant plus qu’ici on parle d’un personnel ayant souvent une trentaine d’années d’ancienneté. On ne peut pas traiter un personnel fidèle et loyal avec autant de mépris », s’est-il indigné.

L’Aleba a déjà saisi l’Office Nationale de Conciliation (ONC) et attend maintenant une issue positive. « Nous avons déjà eu une première réunion et nous devons avoir une seconde cet après-midi. Nous espérons que l’ONC arrivera à faire entendre raison au directeur de Hapoalim », a ajouté Safouane Jaouid.

Jeremy Zabatta