Accueil | Economie | Pingvalue : la start-up qui connecte le monde

Pingvalue : la start-up qui connecte le monde


Luciano Scatorchia, le PDG et le fondateur de la start-up (à g.), accompagné par Marco Mentucci, veut créer avec Pingvalue «l'internet des Pings». (photo Isabella Finzi)

Née au Luxembourg en 2014, la start-up Pingvalue propose aux utilisateurs de son application de partager avec les autres ce qu’ils aiment dans la vie.

Cela peut être un produit, un lieu ou un évènement. La société aimerait faire vivre l’expérience aux étudiants de Belval et être pourquoi pas la solution aux problèmes rencontrés par les commerces luxembourgeois.

« Pingvalue est une plateforme facilitant la cocréation de voisinage intelligent (smarthood)», annonce Marco Mentucci. Par «voisinage intelligent», le coordinateur marketing de la start-up Pingvalue entend la création d’un réseau dans lequel les utilisateurs de l’application sont réunis autour « de ce qu’ils aiment, de ce qu’ils aiment faire et de leurs expériences de vie». Cela peut être « des endroits qu’on a visités, des personnes que l’on connaît », soutient-il. Son échelle ne se limite pas à un quartier. Cela concerne plutôt des villes, voire des pays.

Luciano Scatorchia, le PDG et fondateur de la start-up, ne souhaite qu’une seule chose  : «Nous voulons reconnecter le monde digital au monde réel » et que les personnes ayant téléchargé l’application sur leur téléphone utilisent leur argent d’une bonne manière. En pratique, les utilisateurs postent des photos de ce qu’ils voient, comme par exemple un magnifique gâteau aux fruits repéré dans une pâtisserie à Gand en Belgique.

Bientôt connecté à Belval?

Les personnes intéressées ont la possibilité de cliquer sur la photo en question et de laisser un commentaire ou encore de cliquer sur un petit cœur indiquant leur intérêt pour l’objet repéré. Et pourquoi pas l’acheter! Pingvalue ne s’adresse pas seulement aux utilisateurs de smartphones. Les entreprises peuvent l’utiliser. À ce moment-là, l’accès est payant. En déboursant une somme, elles obtiennent plus de détails sur les consommateurs qui ont fréquenté leur boutique grâce à un tableau de bord indiquant, entre autres, le genre et par quel canal ils se sont connectés à Pingvalue.

La société travaille en collaboration avec Cisco pour « (se) donner des points d’accès dans les villes », souligne Luciano Scatorchia. Si l’entreprise informatique américaine, via ses boîtiers, collecte les données laissées par les utilisateurs, elles ne sont pas utilisées de n’importe quelle manière. Pas de panique! « Nous protégeons la vie privée », assure le PDG. Pour l’instant, un panel de « 500  personnes utilisent l’application », affirme Luciano Scartorchia.

Ces utilisateurs sont situés dans les villes partenaires  : Louvain (et son université), Hassel, Maastricht et Gand. « Nous sommes en discussion avec l’université d’Esch », dit encore le fondateur. « Nous voulons commencer (NDLR : au Luxembourg) avec le campus de Belval », renchérit Marco Mentucci.

La solution pour le commerce

Pingvalue a vu le jour au Luxembourg en 2014. Le siège de la jeune entreprise qui compte en tout 28 personnes dans le monde se situe à Luxembourg, au Lux Future Lab, l’incubateur de start-up de la BGL BNP Paribas. Pourquoi s’installer au Grand-Duché? « C’est central. On a différentes cultures » et on peut créer « un modèle (NDLR  : d’entreprise) durable », dit Marco Mentucci. La société ne se contente pas de son emplacement au boulevard Royal, elle a ouvert un bureau à New York où elle traite « l’aspect business to business », poursuit-il. Celui de San Francisco, qui ouvrira ses portes ce mois-ci, s’occupera de la partie « approche business et client », certifie-t-il.

Les deux hommes qui ne manquent pas de projets pour leur start-up aimeraient entrer en contact avec la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, afin de lui proposer leur aide. Ayant repéré sur internet un article de presse sur le «Pakt Pro Commerce», Luciano Scatorchia s’exclame : « Nous sommes la solution! » Reste à savoir si Francine Closener fera appel à eux.

Aude Forestier