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Moins de faillites en 2017 au Grand-Duché


La faillite de l'hôtel Alfa situé en face de la gare de Luxembourg a été prononcée début juin 2017. (photo archives Jean-Claude Ernst)

L’an dernier, 935 faillites d’entreprises ont été recensées au Luxembourg par Creditreform. Leur nombre a diminué de près de 5% par rapport à 2016, notamment dans le commerce.

Creditreform Luxembourg, la firme spécialisée dans le recouvrement de crédit, en a donc comptabilisé 935. Un chiffre inférieur de 4,88% à celui annoncé pour 2016 (983). On frôlait à cette époque le seuil fatidique des mille déconfitures.

Dans son analyse sur l’évolution des faillites au Grand-Duché pour 2017, dont les conclusions ont été publiées mercredi, Creditreform révèle que les entreprises de plus de cinq ans sont les plus touchées. Cette catégorie représente 68% du total des sociétés ayant essuyé un échec.Ce taux est en hausse de 4,85 points par rapport à 2016.

Selon Herbert Eberhard, l’administrateur délégué de Creditreform, «il faut remarquer qu’au Luxembourg se poursuit à ce niveau une tendance contraire aux autres pays européens». La part des firmes ayant moins de cinq ans atteint les 32%.

Les services, triste leader des faillites

Dans l’arrondissement judiciaire de Luxembourg, 809 faillites ont été enregistrées l’an passé contre 868 en 2016, soit une baisse de 6,8%. En revanche à Diekirch, les déconfitures ont augmenté de 9,57%. Il y en a eu 126 en 2017 contre 115 en 2016. Au niveau des secteurs d’activité, Creditreform dit avoir retenu une déconfiture en 2017 dans le secteur manufacturier. Dans celui du bâtiment, la part des échecs a une fois de plus reculé «de 9,26% pour se fixer à 5,38%».

Bien qu’il soit représenté «de manière très forte dans les statistiques» avec 196 faillites, le commerce a cependant connu une baisse de 20,65% des faillites l’an passé. «Le pourcentage de ce secteur dans le total des faillites a également baissé», observe Creditreform. Il est de 20,96% en 2017, alors qu’en 2016, il culminait à 25,13%. Le secteur des services reste, d’après l’organisme de recouvrement de crédit, «un triste leader» avec 689 faillites.

Lorsqu’elle se penche sur la forme juridique des sociétés, Creditreform note «une hausse prononcée» des faillites au niveau des sociétés anonymes (373 en 2017 contre 307 un an plus tôt, soit une hausse de 21,50%). La société à responsabilité limitée (SARL) «connaît une régression de 17,28% à 536 échecs» (ils étaient 648 en 2016).

Pour l’année qui vient de commencer, Creditreform prévoit encore une baisse au Grand-Duché.

Aude Forestier

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