Luxinnovation refond ses programmes Fit 4

Les programmes «Fit 4» de Luxinnovation, destinés à stimuler l’innovation dans les entreprises, seront désormais axés sur trois piliers : la digitalisation, l’innovation et la durabilité.

Pour plus de simplification et de clarification, Luxinnovation, l’agence nationale de l’innovation qui aide les entreprises en leur fournissant un soutien tant financier que des conseils d’expert pour mettre en œuvre leurs projets innovants, a décidé de refondre ses programmes baptisés «Fit 4».

Ces programmes destinés aux PME (qui diffèrent du «Fit 4 Start», un programme d’accompagnement des start-up sous forme de concours bisannuel), s’organiseront désormais autour de trois grands axes majeurs : la digitalisation («Fit 4 Digital»), l’innovation («Fit 4 Innovation») et la durabilité («Fit 4 Sustainability»). Ce dernier, complètement nouveau, a pour but d’aider les entreprises, quelle que soit leur taille, à devenir plus durables (réduction de l’empreinte carbone, développement du recours aux énergies renouvelables, minimisation de la production de déchets, etc.).

Derrière chacun de ces piliers, les entreprises trouveront des thématiques plus précises qui seront amenées à évoluer au fur et à mesure, en fonction des nouveaux défis, des évolutions des marchés et des technologies qui surviendront. Ainsi, derrière le programme «Fit 4 Innovation» les entreprises pourront bénéficier des thématiques «Adaptation des plans d’affaires» ou «Identification des nouveaux plans d’affaires, notamment via une meilleure utilisation des données». La cybersécurité ou l’intelligence artificielle pourraient quant à elles faire prochainement partie de la panoplie des solutions digitales du programme «Fit 4 Digital».

«La méthodologie ne change pas, mais nous avons essayé de rendre plus compréhensibles et donc plus accessibles les différents programmes que les entreprises peuvent choisir», a expliqué la directrice générale de Luxinnovation, Sasha Baillie, au cours de la présentation de cette refonte hier, en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot.

Aide financière et conseils d’experts

Le personnel de Luxinnovation aidera les entreprises à choisir le programme pilier qui leur correspond vraiment, car le régime et les taux d’aide peuvent différer, a précisé Sasha Baillie : «Une entreprise peut penser que son projet n’est que digital, alors qu’il peut s’agir d’innovation. On est aussi là pour les orienter vers des catégories d’aides qui leur correspondent.»

En sus des quelque 80 experts de Luxinnovation – spécialistes dans différents domaines : sectoriel, structuration financière ou encore technologie digitale –, des consultants externes aideront les entreprises à développer leur projet. «Ces consultations sont en parties couvertes par des aides d’État», a souligné la directrice générale.

Tous les secteurs peuvent bénéficier de l’appui de Luxinnovation, mais il en est un où cet appui est particulièrement important : celui des technologies de la santé, qui doit répondre à des exigences réglementaires pour obtenir l’autorisation de mettre sur le marché leurs innovations médicales.

«Le cluster HealthTech (NDLR : groupe des technologies de la santé) identifie les projets prometteurs et leur offre le bon cadre, comme l’accès à la recherche et au monde médical à Luxembourg. Mais nous allons aussi mettre en place un accès aux connaissances du domaine réglementaire. En effet, pour pouvoir être utilisées sur le marché de la santé, les solutions doivent répondre à des critères très complexes. Or, très souvent, des start-up développent des solutions très intéressantes dans le domaine médical qui finalement ne peuvent pas entrer sur le marché car elles ne répondent pas aux critères réglementaires. Il faut donc conseiller ces entreprises en amont pour qu’elles tiennent compte de ces critères dans le design de leur solution afin d’être agréées», a indiqué Sasha Baillie.