Accueil | Economie | Luxembourg : un pas en avant vers l’emploi

Luxembourg : un pas en avant vers l’emploi


Selon le ministre du Travail, les 22 entreprises labellisées sont des "pionnières". (Photo Didier Sylvestre)

Le label «Entreprise, partenaire pour l’emploi» a été officiellement présenté, jeudi. Il a été décerné à 22 entreprises luxembourgeoises.

Les conventions bilatérales entre l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) et les 22 entreprises signataires sont «un élément-clé» de l’accord conclu entre le gouvernement et l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), en janvier. Il a pour but de renforcer la compétitivité des entreprises et de «contribuer à la réduction du chômage et à la croissance économique», disent de concert l’UEL et l’Adem. «Pour nous, ce projet est une grande motivation et une grande satisfaction», estime Michel Wurth, le président du conseil d’administration de l’UEL. Il compte d’ailleurs sur toutes les entreprises afin qu’elles «s’engagent dans cette initiative et contribuent à montrer par l’exemple que le chômage n’est pas un fléau inévitable».

Un tremplin vers l’emploi

Évidemment, les entreprises ont pris des engagements qu’elles doivent tenir. Elles se sont engagées à désigner au moins une personne de contact pour les relations avec l’Adem. Elles déclarent tous les postes vacants à l’Agence pour le développement de l’emploi et lui fournissent les informations nécessaires pour pouvoir faire «une présélection de qualité». Elles doivent accorder un entretien d’embauche aux candidats présélectionnés à l’Adem et donner un retour «dans un délai raisonnable» sur chaque candidat proposé par l’Agence pour le développement de l’emploi.

Elles participent activement aux mesures de l’emploi comme le programme «Jobelo» qui cible les jeunes entre 18 et 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification. Le parcours du jeune bénéficiaire commence par une formation au Centre d’orientation socio-professionnelle (COSP). Encadrés par des conseillers en réinsertion professionnelle et des formateurs techniques, ils sont évalués puis orientés vers un domaine d’activité qui est en adéquation avec leurs compétences.

Après cette formation, le jeune passe un mois dans une entreprise afin de faire connaissance avec celle-ci. Enfin, si tout se passe bien, le patron peut lui proposer un contrat d’appui-emploi agrémenté (CAE) de douze mois avec une prolongation possible de six mois. Il travaille 40 heures par semaine et touche le salaire social minimum non qualifié.

De son côté, l’Adem s’engage, entre autres, à recruter, sur demande de l’entreprise au moins huit personnes ayant le profil recherché et «sous réserve de l’accord de la commission Adem-SFP (Service de la formation professionnelle du ministère de l’Éducation nationale) à organiser des formations sur-mesure». L’Agence pour le développement de l’emploi prendra l’engagement d’effectuer des recherches de candidats «en Allemagne, en France et en Belgique», prévient Isabelle Schlesser la directrice de l’Adem.

Pour sa part le ministre du Travail Nicolas Schmit a déclaré avec enthousiasme : «On doit plus investir dans le travail et moins subventionner le chômage.»

Aude Forestier