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Luxembourg : les primes ont retrouvé leur progression de 2008 dans la finance


Selon la dernière étude du Statec, les "rémunération non versées de manière régulière" ont retrouvé leur niveau de progression d'avant la crise au Grand-Duché (Photo d'illustration : Editpress).

Le Statec luxembourgeois publie une étude ce lundi sur le coût de la main d’oeuvre au Luxembourg. Les disparités sont évidemment immenses selon le secteur d’activité.

Dans la finance, par exemple, les rémunérations irrégulières (primes notamment) tiennent une place importante (12,9%). Ces « rémunérations non versées de manière régulière » ont retrouvé leur niveau de 2008 : +2% par an sur 2012-2016, alors qu’entre 2008 et 2012 (période post-crise), on était sur -2% par an.

Des secteurs « plus coûteux » d’autres plus stables

« Une heure travaillée coûte en moyenne 38,7 euros à l’employeur », annonce le Statec.  Une statistique globale qui concerne autant l’ouvrier du bâtiment (26,1 euros par heure) que l’employé dans la finance (71,1 euros par heure).  On peut en revanche regarder le détail de ce Regard N.15 pour mieux cerner les progressions. Et d’ores et déjà noter que les augmentations des coûts de main d’oeuvre varient majoritairement (+ de 85%) du seul fait des coûts directs (salaires, primes, voiture de société, chèque repas etc.)

Tout d’abord, il y a des secteurs où le coût de la main d’oeuvre progresse peu entre 2012 et 2016. Il s’agit de l’hôtellerie/restauration (+o,7% par an), de la santé humaine et l’action sociale (+0,7% par an) ou encore de la construction et de l’industrie (+1,3% par an). Notons que certains de ces secteurs, du fait de conventions collectives par exemple, avaient en revanche fortement progressé lors de la période précédemment étudiées (2008-2012). On peut citer ici l’hôtellerie / restauration, qui avait connu du +4,6% par an.

Dans d’autres secteurs, l’augmentation du coût de la main d’oeuvre est beaucoup plus nette  : la finance (+3,8% par an), le commerce (3,3%), l’information et la communication (+3,1% par an) arrivent en tête. Et parmi ces secteurs, certains n’en finissent plus de « coûter » plus chers que la moyenne sur la période 2008-2016 (+2,29% par an) C’est le cas du commerce, il faut le dire parti d’assez bas en termes de coût : +4,06% par an en moyenne sur ces huit dernières années !

Hubert Gamelon