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L’UE menace de taxer davantage les véhicules électriques chinois à partir de juillet


Les véhicules fabriqués dans les usines chinoises étaient jusqu'ici taxés à hauteur de 10% dans l'UE. (Photo AFP)

La Commission européenne a menacé mercredi d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine à partir du 4 juillet, accusant Pékin d’avoir favorisé illégament ses constructeurs automobiles tout en ouvrant la porte à un dialogue.

L’Allemagne, dont les constructeurs sont très engagés en Chine, a bataillé avec la Suède et la Hongrie pour éviter des sanctions contre les constructeurs chinois, craignant des représailles. La France et l’Espagne ont au contraire poussé pour des mesures ciblées et proportionnées.

Les véhicules fabriqués dans les usines chinoises étaient jusqu’ici taxés à hauteur de 10% dans l’UE. Bruxelles prévoit d’y ajouter des droits compensateurs de 17,4% pour le fabriquant chinois BYD, de 20% pour Geely et de 38,1% pour SAIC, au terme de près de neuf mois d’enquête. Pour les autres constructeurs, un droit moyen de 21% devrait s’appliquer. Son montant diffèrera selon les niveaux de subventions publiques perçus.

Ces taux provisoires ont été communiqués aux différentes entreprises concernées et aux autorités chinoises pour « étudier les moyens de résoudre les problèmes recensés », a expliqué la Commission dans un communiqué.

« Si les discussions avec les autorités chinoises n’aboutissaient pas à une solution efficace, ces droits compensateurs provisoires seraient introduits à partir du 4 juillet » mais ils « ne seraient perçus que si des droits définitifs sont institués », a-t-elle précisé.

Une taxation « nuisible » aux intérêts européens

Bruxelles aura quatre mois, après l’institution de droits provisoires, pour imposer des droits définitifs. Mais les pays membres pourront les écarter si au moins 15 d’entre eux, représentant au moins 65% de la population de l’UE, s’y opposent.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a prévenu mercredi matin, avant même l’annonce de Bruxelles, qu’une taxation des véhicules fabriqués en Chine serait « nuisible » aux intérêts européens, dénonçant une attitude protectionniste.

Aux Etats-Unis, le président Joe Biden avait annoncé le 14 mai une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois à 100%, contre 25% précédemment.

« Veiller à ce que la concurrence soit loyale »

Comme Washington, l’Union européenne cherche à protéger son industrie face à une concurrence jugée déloyale de la filière automobile chinoise qui a pris de l’avance dans les technologies de batteries.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait annoncé l’ouverture d’une enquête antisubventions en septembre 2023.

« Dans le cadre de son enquête en cours, la Commission a provisoirement conclu que la chaîne de valeur des véhicules électriques à batterie en Chine bénéficiait de subventions déloyales, ce qui représente une menace de préjudice économique pour les producteurs de l’UE », a expliqué l’exécutif européen, dans son communiqué.

« Notre objectif n’est pas de fermer le marché de l’UE aux véhicules électriques chinois, mais de veiller à ce que la concurrence soit loyale », a commenté le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, sur le réseau social X.

Un commentaire

  1. Deux remarques:
    1. c’est une bonne décision car les européens n’auront pas assez d’argent pour acheter les voitures européennes sans subvention aux frais des contribuables.
    2. si j’étais cinois, je dirai que, dans ces conditons, vous n’aures pas de lithium ni de batteries pour vos voitures

    Dans les deux cas, moins de VE, plus de thermique est une bonne chose.

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