Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les 1 500 employés de l’usine de Hambach en Moselle produisent désormais d’imposants 4×4 pour Ineos.
Un 4×4 thermique imposant côtoie encore, pour quelques mois, une petite citadine électrique Smart : dans l’usine de Lorraine, les lignes de production sont semblables, mais les engins produits sont complètement différents. Le britannique Ineos fabrique à Hambach (Moselle, France) ses Grenadier, de robustes 4×4, après avoir racheté en 2020 l’usine Smart au groupe allemand Daimler (depuis rebaptisé Mercedes-Benz Group).
Ces gros tout-terrains, inspirés du Land Rover Defender, bénéficient pour leur construction d’équipements ultra-modernes : Mercedes-Benz y avait investi avant de poursuivre en Chine la production de la Smart en version électrique. Ineos a passé près de deux ans à réadapter la chaîne à ses véhicules. La première étape de fabrication, celle du ferrage, est presque désormais entièrement automatisée avec des technologies de pointe. Des robots assemblent les différentes pièces du futur Grenadier. Quelques rares humains sont présents : ils assurent majoritairement le contrôle qualité.
Des employés hautement qualifiés
Mais au cours des étapes suivantes, du laboratoire de recherche à la peinture, jusqu’à l’assemblage et au produit fini, la main d’œuvre est abondante : 1 500 personnes sont actuellement employées dans l’usine de cette petite ville située tout près de l’Allemagne et du Luxembourg.
En 20 ans, l’âge moyen de la main d’œuvre est passé de 25 ans à 45 ans, indique Philippe Steyer, le directeur. C’est d’ailleurs en grande partie pour ses employés hautement qualifiés qu’Ineos a misé sur Hambach pour fabriquer son Grenadier. Lorsque deux postes de production dédiés au Grenadier seront ouverts, Ineos prévoit de passer à 1 700 employés directs et 300 emplois externalisés supplémentaires. La production de la Smart Fortwo sera, elle, définitivement stoppée fin mars 2024.
