L’OGBL veut qu’une réduction du temps de travail, pas encore chiffrée, soit négociée dans les entreprises.
Le LSAP, traditionnellement proche de l’OGBL, veut passer à un temps de travail de 38 heures par semaine. Est-ce que la réduction sera généralisée et imposée par le haut? Ici, le flou règne encore. Pour le syndicat, il faudra procéder de manière plus ciblée, en laissant les entreprises fixer, avec les délégations du personnel, les modalités exactes. Par contre, l’OGBL revendique un cadre légal destiné à obliger les patrons à procéder à une réduction du temps de travail.
L’OGBL réfute la menace d’un «mur des pensions»
Interpellée mardi en marge de la présentation du catalogue de revendications, Nora Back a précisé que l’«on ne peut pas décréter que nous n’allons tous plus travailler que 36 heures par semaine. Il existe des différences dans chaque entreprise et secteur. Mais nous avons besoin d’une obligation de réduction, en maintenant le même niveau de salaires.» Selon la présidente de l’OGBL, il est possible que, dans une entreprise, le temps de travail soit réduit sur une base journalière. Dans d’autres, la réduction pourrait se faire sur une base hebdomadaire ou une période de référence allongée. «Les négociations sont à mener en interne, dans le cadre de la conclusion de conventions collectives», avance encore Nora Back.
Des conditions de travail à améliorer
D’une manière plus globale, l’OGBL appelle le camp politique à améliorer les conditions de travail. Promises en 2018, les réformes de la législation sur les conventions collectives, la protection des salariés et la sécurisation des emplois n’ont pas encore abouti. «Le cadre légal ne correspond plus à la réalité du tissu économique. Il nous faut des améliorations au vu de la transition écologique et digitale. Il faut aussi se préparer à l’arrivée de l’intelligence artificielle», résume Nora Back.
De meilleures conditions de travail constituent pour l’OGBL la solution phare pour combler la pénurie de main-d’œuvre et de qualifications. Dans ce contexte, le droit à la formation continue doit être ancré légalement, avec à la clé la création d’un conseil national de suivi et d’évaluation. «Les conditions de travail doivent s’améliorer, sans toutefois miser sur une flexibilité encore renforcée», conclut la présidente syndicale.