Aujourd’hui, en fin de matinée, le nouveau propriétaire du site sidérurgique de Dudelange, Liberty House, inaugurera officiellement son site luxembourgeois avec notamment la présence de Sanjeev Gupta, le grand patron de Liberty House Group and GFG Alliance.
L’inauguration arrive un peu moins de trois mois après l’acquisition de sept aciéries en Europe – dont Dudelange et quelques 300 salariés – et de cinq centres de services appartenant au géant ArcelorMittal pour la somme de 740 millions d’euros.
Nouvel acteur dans le secteur, Liberty House a très vite véhiculé de l’inquiétude pour l’avenir dans les rangs des syndicats. «L’inquiétude est toujours présente et on ne peut pas dire qu’il y ait une confiance totale avec Liberty Steel, car la confiance, cela se gagne. Pour autant, depuis que Dudelange est entre les mains de Liberty Steel, la communication est ouverte. Nous nous voyons tous les mois, le climat est plus serein qu’avec ArcelorMittal. Les livres sont ouverts et les échanges sont honnêtes», a affirmé Robert Fornieri, secrétaire général adjoint au sein du syndicat LCGB.
Fin de l’audit en octobre
Le syndicaliste rajoute même qu’il ne regrette pas l’arrivée de Liberty Steel. «On sait qu’avec ArcelorMittal, d’une façon ou d’une autre, cela se serait mal terminé.»
Du côté de l’OGBL, syndicat majoritaire dans le secteur sidérurgique, on reste attentif sur la stratégie à venir. «On est encore dans l’attente par rapport à la stratégie de Liberty Steel. Évidemment, nous voulons un maintien de l’emploi et un plan sur le long terme, tant sur le plan industriel que sur le plan des investissements», explique-t-on du côté de la Maison du peuple à Esch-sur-Alzette, tout en rappelant que «si le site a changé de main, au niveau de la direction, il y a les mêmes hommes».
Début juillet, quelques jours après l’acquisition du site, Liberty Steel avait déjà installé son logo sur le site dudelangeois en présence du bourgmestre de la ville, Dan Biancalana. Ce dernier s’était montré enthousiaste tout en laissant au nouveau propriétaire «une chance de faire ses preuves».
Dans la foulée, Liberty Steel avait annoncé faire un audit de 100 jours pour analyser ses activités. «La fin de l’audit devrait se terminer dans le courant du mois d’octobre. On espère que l’on en saura un peu plus sur la stratégie à venir de Liberty Steel», souligne Robert Fornieri.