Les marchés mondiaux connaissent une ruée sur le gaz en prévision de l’automne. Les cours grimpent.
Le prix du gaz grimpait hier à son plus haut niveau en six mois en Europe où les inquiétudes sur l’approvisionnement énergétique s’intensifient, tandis que les cours du pétrole se stabilisaient. Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, prenait 4,72 % à 230,50 euros le mégawattheure (MWh) en milieu de journée. Historiquement, le prix du gaz n’a été plus élevé que lors de deux séances, début mars, quand les sanctions économiques contre la Russie après son invasion de l’Ukraine ont bouleversé le marché.
Et l’impact de la crise énergétique semble désormais se profiler : les factures de gaz vont, comme au Luxembourg, augmenter en Allemagne. Même si le gouvernement allemand a promis lundi d’amortir le choc pour les plus modestes, à partir du 1er octobre, les importateurs pourront prélever 2,4 centimes de plus par kilowattheure (KWh) de gaz auprès des entreprises et des particuliers. «Les gouvernements espèrent que de telles mesures suffiront à réduire la demande, et permettront à tout le continent de passer l’hiver», commentent les analystes de Deutsche Bank.
La sécheresse n’arrange rien
Très dépendante des importations de gaz russe, l’Allemagne est également confrontée à une sécheresse qui fait baisser le niveau du Rhin sous son niveau nécessaire au transport fluvial. «Le niveau du Rhin est assez bas pour que les centrales à charbon, qui dépendent des barges pour leur amener le matériau de base, peinent à faire venir le carburant jusqu’à elles», commentent les analystes d’UniCredit.
Du côté du pétrole, l’Union européenne (UE) a annoncé hier qu’elle examinait la réponse de l’Iran à son compromis sur le dossier nucléaire, une étape cruciale qui pourrait marquer l’entrée de longues et difficiles négociations dans leur dernière ligne droite. La perspective du retour des barils iraniens sur le marché a fait reculer les prix, d’autant que la faiblesse de l’économie mondiale promet une demande en berne.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,88 % à 94,27 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre cédait quant à lui 0,53 %, à 88,94 dollars.
Oiuvrir Nord Stream 2 ferait baisser le prix du gaz par 2 ou 3.
On préfère rationner, faire payer des sommes astronomiques aux citoyens plutôt que d’ouvrir un robinet.
Intelligent, non?