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Les hôteliers font plier Booking.com


Capture d'écran du site Booking.com

Les hôteliers ont gagné une bataille contre Booking.com qui va renoncer à la majeure partie des clauses tarifaires et de disponibilité qu’il imposait aux professionnels, afin de mettre fin aux procédures engagées contre lui, une décision qui ne satisfait qu’en partie la profession.

Ces engagements de Booking.com s’appliqueront en France, mais aussi en Italie et en Suède, et ont vocation à être étendus à toute l’Europe, a assuré mardi l’Autorité de la concurrence en France.

Après deux ans de négociations entre le leader français de la réservation hôtelière en ligne (2/3 du marché) et l’Autorité de la concurrence, Booking.com n’empêchera plus les hôteliers, qui souhaitent utiliser ses services, de pouvoir proposer sur d’autres plateformes de réservations ou directement sur place, par téléphone ou par mail des tarifs inférieurs à ceux qui figurent sur son site.

Jusqu’ici, ces tarifs inférieurs étaient interdits dans les contrats que Booking imposait aux hôteliers. Ce qui constituait une clause abusive aux yeux des professionnels. En revanche, les hôtels ne pourront toujours pas afficher sur leur propre site internet des tarifs inférieurs à ceux de Booking, sauf pour les titulaires de leur carte de fidélité.

Ils pourront toutefois y faire figurer le fait que des tarifs « intéressants » ou des « promotions avantageuses » peuvent être proposés en cas de réservation directe avec l’hôtelier.

Par ailleurs, les hôtels seront désormais libres de choisir le nombre de chambres qu’ils confieront à Booking, alors qu’il devaient auparavant proposer un nombre équivalent sur leur site à celui qu’ils proposaient sur Booking. L’inconvénient de Booking étant la commission que l’hôtelier était alors obligé de payer.

Sur certaines périodes, l’hôtelier pourra même garder toutes ses chambres à vendre directement.

40% du chiffre d’affaires des hôtels

« Les hôtels retrouvent ainsi une vraie liberté commerciale et tarifaire, sans pour autant nier l’efficacité ou renoncer à rémunérer les plateformes de réservations en ligne qui investissent massivement, notamment dans l’achat de mot-clés sur Google, pour assurer la visibilité des hôtels au niveau mondial », a-t-il ajouté.

Booking.com compte 600 000 solutions d’hébergements (+40% en 2014) dans le monde, dont 38 850 en France (contre 17 000 il y a deux ans). Selon Booking, en France, les réservations en ligne représentent 33% des réservations hôtelières, dont un tiers sur les sites des hôtels et deux tiers sur les agences de réservation en ligne (OTA).

Selon l’Umih, depuis l’arrivée des OTA en France en 2009, les réservations qui passent par ces agences en ligne représentaient 20% du chiffre d’affaire des hôteliers hexagonaux en 2010 et près de 40% en 2015.

AFP

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