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Le Statec décrit une économie luxembourgeoise en bonne santé


Les économistes du Statec ont délivré, mercredi, un message plutôt positif pour l'économie luxembourgeoise en 2017. (photo Isabella Finzi)

Le Statec, qui présentait mercredi sa seconde note de conjoncture de l’année, table sur une croissance du PIB proche des 4 % pour 2016 et 2017. L’autre bonne nouvelle étant une baisse du taux de chômage prévue en 2017. Il approcherait à ce moment-là des 6,2%.

Cette année, le Luxembourg enregistrera « une croissance très enviable » de son PIB de 3,7  %, selon Serge Allegrezza, le directeur du Statec.

Le chiffre a de quoi faire pâlir de jalousie les pays alentour qui, eux, ont des taux de croissance beaucoup plus faibles que le nôtre. Mais le PIB luxembourgeois a tout de même connu «un recul» au premier trimestre. Il semble qu’il se soit bien rattrapé au printemps.

«Les tendances de fond de l’activité restent inchangées, malgré les révisions enregistrées sur les données des trimestres précédent», dit le Statec. Pour lui, ces révisions témoignent «d’un rythme de croissance relativement élevé depuis 2013, mais aussi d’une baisse de régime du secteur financier depuis 2015». Les indicateurs des 3 e et 4 e trimestres témoignent «dans l’ensemble d’un climat conjoncturel encore relativement porteur», affirme l’institut de la statistique.

Peu de pression sur les salaires

D’après Bastien Larue, chef de l’unité Conjoncture, cette croissance élevée au Grand-Duché « a été largement soutenue par les services non financiers ». L’an prochain, la croissance du PIB devrait accélérer légèrement pour s’établir à 4,2  %, en raison «surtout du rebond des marchés financiers qui impacteraient positivement l’activité économique domestique», pointent les économistes de l’institut.

En ce qui concerne la zone euro, le tableau est beaucoup moins idyllique. Le Statec prévoit une hausse du PIB de 1,7  % en 2016 «suivie d’un léger ralentissement à 1,5  %».

Mille fois annoncée sur les réseaux sociaux et mille fois reportée, la tranche indiciaire tant attendue et qu’on espérait trouver sous le sapin cette année devrait, en fait, tomber « au premier trimestre 2017 », a annoncé Serge Allegrezza. Ce qui induira une hausse des salaires de 2,5  %. Au sujet de l’inflation, élément primordial de mise en œuvre du mécanisme d’indexation, le Statec table sur une accélération de l’indice des prix à la consommation (IPCN) à 1,4  %, «surtout à mettre sur le compte de la remontée récente des prix pétroliers», fait-il remarquer.

L’institut a également noté que les salaires n’ont pas augmenté cette année et qu’il y a « peu de pression » sur ces derniers, a souligné Bastien Larue. « Pour le marché du travail, l’évolution a été favorable », a fait valoir le chef de l’unité Conjoncture. « On a une tendance claire » du chômage « à la baisse depuis fin 2014, début 2015 ».

Sur les derniers mois, « la baisse n’est plus aussi forte qu’en 2015 ». Néanmoins, les créations d’emplois ont accéléré «par rapport à 2015 et devraient faire de même en 2017». « La croissance de l’emploi est de 3  % par an » (du 2 e trimestre 2015 au 2 e trimestre 2016), a soutenu Bastien Larue. Ce qui représente « 3  000 créations de postes par trimestre » (12  000 postes sur un an). Le chômage continuerait de baisser «sur une pente progressivement adoucie». Il approcherait «les 6,4  % de la population active en 2016», puis 6,2  % en 2017.

La croissance de la population ralentirait, d’après le Statec, «ce qui constitue probablement une normalisation de la situation. La crise ayant entraîné de nombreuses arrivées au Luxembourg, non pas motivées par le dynamisme de la situation économique domestique mais plus probablement par le gouffre dans lequel se trouvaient quelques-uns des pays fournissant le plus de main-d’œuvre au Luxembourg», conclut l’institut de la statistique.

Aude Forestier

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