La Fedil a livré, ce mercredi, son avis sur la loi visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau national.
La lutte contre le réchauffement climatique est plus que d’actualité. En décembre dernier, la loi relative au climat a défini des objectifs très ambitieux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau national. Cinq secteurs, à savoir (1) l’industrie de l’énergie et manufacturière et la construction, (2) les transports, (3) les bâtiments résidentiels et tertiaires, (4) l’agriculture et la sylviculture, (5) le traitement des déchets et des eaux usées, sont censés contribuer par des objectifs spécifiques à cet effort, fixé à 55 % de réduction à atteindre d’ici 2030 par rapport à 2005.
La Fedil et ses membres sont d’accord sur la nécessité de lutter contre le changement climatique. «Ils sont conscients que des efforts additionnels doivent être déployés en faveur de la décarbonisation de l’industrie et de la transition énergétique», a indiqué la Fedil ce mercredi. Cependant, ils estiment également qu’«un certain nombre d’obstacles commerciaux et technologiques sont susceptibles de mettre en péril la vision nationale de la décarbonisation» et appellent à «un cadre de mesures et d’actions déterminantes pour atteindre l’objectif».
En ce sens, la Fedil revendique «une stratégie de mise en œuvre efficace en termes d’investissement, de fiscalité et d’innovation ainsi que d’accès à des énergies renouvelables abordables et en quantité suffisante. En même temps, la politique climatique ne devra pas empêcher l’implantation de nouveaux projets industriels, porteurs de croissance économique et de compétitivité».
Neuf propositions
Ensuite, la Fedil a livré quelques revendications précises et mesures espérées. En ce qui concerne les investissements en mesures de décarbonisation et la disponibilité des technologies adaptées, le gouvernement doit : «encourager un afflux massif d’investissements en technologies à faible émission de carbone dans tous les secteurs de l’industrie; absorber les coûts opérationnels croissants, dus à la décarbonisation par l’électrification, moyennant des instruments appropriés; simplifier et harmoniser les procédures d’autorisation afin d’accélérer la transformation vers des procédés et technologies à faible émission de carbone; analyser et déployer des technologies dans le domaine de l’hydrogène (H2) et de la capture et de l’utilisation du carbone (CCU), là où c’est possible».
Les considérations ont amené la Fedil à élaborer un catalogue de neuf propositions pour aborder la transition vers une économie à faible émission de carbone dans le secteur industriel national : «rendre la taxe sur le CO2 progressive pour les entreprises industrielles; établir un système d’accord volontaire pour les réductions de CO2; introduire une aide d’État extraordinaire pour l’électrification de la chaleur; faire de l’électricité l’énergie de choix pour l’industrie, en accordant aux entreprises industrielles des prix de l’électricité attractifs; introduire des super déductions fiscales pour les investissements dans des équipements d’usines et de machines à faible émission de carbone; dynamiser l’efficacité énergétique en introduisant des certificats d’efficacité énergétique négociables; promouvoir le passage à des technologies de production de chaleur industrielle renouvelable et garantir un approvisionnement en biomasse, biocarburants et biogaz à des prix prévisibles; promouvoir de nouvelles possibilités d’approvisionnement en électricité renouvelable dans l’ensemble de l’UE; préserver la neutralité technologique; mettre en œuvre des mesures spécifiques pour le secteur de la construction, telles que promouvoir les constructions en hauteur; améliorer l’approvisionnement en électricité sur les chantiers et promouvoir les biocarburants; décentraliser et multiplier les décharges de déchets inertes et permettre d’attribuer les réductions d’émissions réalisées par le transport à l’activité de construction.
LQ