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Le Luxembourg signe pour un superordinateur


Le Luxembourg se dotera d'ici 2018 d'un HPC (High Performance Computer) d'une puissance d'un pétaFlops/seconde ce qui correspond à un million de milliards d'opérations de calcul par seconde. (illustration Isabella Finzi)

D’ici deux ans, le Grand-Duché sera au cœur d’une puissance de calcul européenne.

Le Luxembourg se dotera d’ici 2018 d’un HPC (High Performance Computer) d’une puissance d’un pétaFlops/seconde ce qui correspond à un million de milliards d’opérations de calcul par seconde.

La société est en train de se digitaliser à grand pas, ouvrant l’ère de la troisième révolution industrielle. Dans un avenir proche, chaque objet et service seront connectés, engendrant de nombreuses données à traiter, ce que l’on appelle communément le «big data». En parallèle, l’industrie va se robotiser tout comme les processus de création, avec notamment l’impression 3D, sans parler de l’avènement de la biotechnologie, de la recherche et l’innovation ou encore de la conduite autonome.

Tous ces progrès technologiques demandent une certaine capacité de calcul, autrement dit, de nombreux ordinateurs pouvant récolter les données, les traiter, calculer, afin de faire fonctionner in fine tout un écosystème de services et d’objets connectés que nous utiliserons au quotidien. Pour cela, au lieu de multiplier les ordinateurs connectés entre eux afin d’avoir la puissance de calcul nécessaire pour ce traitement de données, on utilise des «superordinateurs» (ou supercalculateurs), ayant la puissance d’un million d’ordinateurs personnels.

Cinq milliards d’euros de budget

C’est dans ce contexte que le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a officialisé, hier, la signature d’une déclaration de coopération européenne concernant le «High performance computing» (HPC). Ainsi, est donné le coup d’envoi officiel de la collaboration entre les États signataires (Allemagne, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal) en vue de la stratégie d’implantation d’un réseau HPC européen, dont le Grand-Duché était l’initiateur.

Il faut dire que l’Europe présente un léger retard dans la mise en commun de superordinateurs, comparé aux États-Unis et à la Chine. L’Union européenne, sous l’impulsion du Luxembourg, souhaite donc se doter d’un réseau de superordinateurs, qui sera établi au Luxembourg d’ici 2018, afin de devenir la 120e machine la plus puissante au monde. Cette implantation s’accompagnera de la création d’un département européen dédié au HPC au Grand-Duché, générant près de 200 emplois. D’ici 2023, plusieurs superordinateurs seront présents dans plusieurs pays européens et interconnectés, avec en son centre le Luxembourg et ce département dédié au HPC.

Un projet gigantesque, tout comme le budget alloué par l’Union européenne, une enveloppe de cinq milliards d’euros.

Jeremy Zabatta

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