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L’artisanat à revaloriser d’urgence


Les citoyens plaident pour un plan spécifique dédié au secteur.

Le Klima-Biergerrot souligne le rôle crucial des artisans dans la transition énergétique.

Dans son rapport, le Klima-Biergerrot (KBR) pointe la nécessité de rendre les métiers de l’artisanat plus attractifs afin de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée pour mettre en œuvre la politique climatique et accélérer la transition énergétique du pays. Que ce soit dans les domaines de la construction, de la mobilité, de l’économie circulaire ou de l’énergie, les artisans auront un rôle capital à jouer : sans eux, les mesures décrites dans le plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) ne pourront pas être réalisées, insistent les citoyens membres du KBR.

Ils proposent donc de revaloriser le secteur de l’artisanat avec un programme spécifique incluant une orientation scolaire adaptée aux talents de chacun, une augmentation substantielle des primes d’apprentissage, la mise en place d’aides financières supplémentaires pour les salaires via une convention collective de travail, ou encore des stratégies pour faciliter les changements de carrière.

Un coup de projecteur bienvenu pour l’Amelux, l’association des maîtres d’enseignement, qui tire régulièrement la sonnette d’alarme quant à la situation critique dans les filières d’apprentissage, et qui salue la proposition des citoyens. Regrettant que ces cursus soient encore trop souvent réservés aux élèves en échec scolaire, l’Amelux souhaite avant tout qu’un changement de mentalité s’opère, alors que le secteur manque cruellement de bras.

Une certaine discrimination soulevée par le KBR, dans son rapport : «Les élèves sont poussés par la société à ne pas choisir ce parcours», souligne-t-il. «Cela constitue une dévalorisation énorme pour le métier.» Les citoyens rejoignent d’ailleurs l’Amelux dans plusieurs de ses revendications, dont celle de revaloriser au plus vite le brevet de maîtrise au niveau 6 du cadre luxembourgeois des qualifications.