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La mixité est bonne pour les affaires et l’économie, selon l’ONU


Près des trois quarts des entreprises qui ont développé la mixité dans leur management ont augmenté leurs bénéfices de 5 à 20%. (archives editpress)

Les entreprises qui améliorent la mixité – en particulier au sommet – ont de meilleurs résultats et des profits plus élevés, et les pays qui emploient davantage de femmes ont une meilleure croissance économique, a rapporté mercredi l’ONU.

Ces constatations figurent dans un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) intitulé Femmes d’affaires et femmes cadres : les arguments en faveur du changement.

« La mixité est une stratégie d’affaires intelligente », souligne ce rapport basé sur une enquête sur près de 13000 sociétés réparties dans 70 pays.

Près des trois quarts des entreprises qui ont développé la mixité dans leur management ont augmenté leurs bénéfices de 5 à 20%.

Et plus de la moitié d’entre elles ont reconnu que l’augmentation du nombre de femmes à la direction facilitait le recrutement de personnes de talent, et améliorait la créativité, l’innovation et la réputation de la société.

Le rapport a également analysé les statistiques de 186 pays entre 1991 et 2017, et a constaté que la hausse du nombre de femmes dans les entreprises avait coïncidé avec l’accroissement de la croissance économique nationale.

«Plafond de verre» et «murs de verre»

« Les entreprises devraient envisager l’équilibre entre hommes et femmes dans la perspective du résultat final, et pas uniquement du point de vue des ressources humaines », a déclaré Deborah France-Massin, directrice du Bureau des activités pour les employeurs de l’OIT.

L’équilibre entre les sexes aux postes de direction est atteint avec un quotient de 40%-60% et le rapport souligne qu’on commence à constater les effets bénéfiques de la mixité lorsque les femmes occupent 30% des postes de cadres dirigeants ou de cadres supérieurs.

Or, près des deux tiers des entreprises interrogées reconnaissent ne pas atteindre cet objectif.

« Le plafond de verre est toujours intact. Il y a quelques fissures, mais il y a encore du chemin à faire », a déploré Deborah France-Massin lors d’une conférence de presse à Genève.

La situation varie selon les pays et les régions. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, seuls 10% des postes de direction sont occupés par des femmes, a relevé le rapport.

Globalement, environ 20% seulement des PDG sont des femmes, et généralement dans des entreprises plus petites.

En plus du plafond de verre, Deborah France-Massin a dénoncé les « murs de verre » qui tendent à cantonner les femmes à des postes de direction dans les domaines des ressources humaines ou de l’administration, plutôt que de leur confier des responsabilités dans la direction financière.

La mixité peut aussi être bénéfique pour les conseils d’administration des entreprises, souligne le rapport.

Et pourtant, les femmes ne détiennent que 23,6% des sièges, voire même que 11% dans les conseils d’administration au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

AFP

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