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Huawei supprime plus de 600 emplois aux USA suite aux sanctions américaines


Employant 180 000 personnes à travers le monde, les tensions entre Washington et Pékin obligent le groupe à supprimer 600 emplois aux Etats-Unis. (Photo AFP)

Le géant chinois des télécoms Huawei a indiqué mardi qu’il allait supprimer plus de 600 emplois aux Etats-Unis à la suite de « la réduction des opérations » causée par les sanctions de Washington.

Les licenciements auront lieu dans la filiale de recherche et développement Futurewei Technologies, dont le siège se trouve au Texas, d’après un communiqué de Huawei reçu par email. D’après l’agence Bloomberg, Futurewei emploie plus de 750 personnes. Le groupe emploie plus de 180 000 personnes au total dans 170 pays.

« Des décisions comme celle-ci ne sont jamais faciles à prendre. Des employés éligibles se verront offrir des indemnités de départ », déclare le communiqué. Washington accuse Huawei de travailler avec le gouvernement chinois et ses services de renseignement et de poser ainsi des risques pour la sécurité nationale américaine, ce que Huawei dément.

En mai, dans un contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington, Donald Trump a signé un décret visant principalement Huawei, l’empêchant de fait de commercer avec les entreprises américaines, bien qu’une licence temporaire ait été émise peu après.

Pas de 5G par Huawei aux Etats-Unis

Après un sommet entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping à Osaka fin juin, l’administration a toutefois desserré quelque peu l’étau en permettant à des entreprises américaines de vendre des puces électroniques à Huawei, à condition qu’elles ne présentent pas de danger pour la sécurité nationale. Huawei, qui a pris une tête d’avance sur ses concurrents dans la nouvelle génération de technologie de télécommunications 5G, n’a pas le droit de mettre en place des réseaux l’utilisant aux Etats-Unis, et le gouvernement Trump tente de convaincre ses alliés de lui imposer les mêmes restrictions.

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu’il n’était « pas en position » de décider, pour l’instant, si l’équipementier chinois pouvait participer ou non au réseau télécoms 5G au Royaume-Uni car il attend des précisions des autorités américaines. Le Washington Post a par ailleurs rapporté cette semaine, citant des documents internes et des sources proches du dossier, que Huawei a secrètement aidé la Corée du nord à bâtir et entretenir son réseau de téléphonie mobile.

D’après le quotidien américain, le géant des télécoms a notamment noué un partenariat avec la société publique chinoise Panda International Information Technology sur des projets en Corée du nord ces huit dernières années. Si ces faits étaient confirmés, Huawei, qui utilise des technologies américaines dans ses composants, pourrait avoir enfreint les limites imposées par Washington aux exportations vers le régime de Pyongyang.

LQ/AFP