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« Fit4Start » : le coup de pouce de l’État aux start-ups


Laurent Federspiel de Luxinnovation a détaillé pendant la conférence de presse les tenants et les aboutissants du projet «Fit4Start». (photo Tania Feller)

«Fit4Start», c’est le nom du nouveau programme d’aide de l’État pour les start-ups créées dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

Lancé mardi par la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener, l’agence Luxinnovation et l’incubateur d’entreprises Technoport, le programme d’aide donnera un coup de pouce pour «améliorer les conditions de démarrage pour les jeunes entreprises innovantes» des TIC.

Lancer sa start-up, c’est toujours une aventure. Parfois, un petit coup de pouce permet de mener à bien son projet, éviter les anicroches et autres soucis. Le programme «Fit4Start» propose un soutien aux start-ups dès la phase de démarrage. Francine Closener, la secrétaire d’État à l’Économie estime que le programme contribue ainsi «à compléter encore davantage l’environnement propice au développement de ce secteur qui joue le rôle de facilitateur transversal imprégnant presque chaque domaine d’activité économique».

Cette aide se retrouve sous la forme d’un financement et d’un coaching dirigés par deux professionnels, adaptés aux besoins rencontrés pendant la phase préliminaire de la création. Elle s’adresse aux start-ups créées «il y a moins de douze mois, composées d’au moins deux personnes», précise le ministère de l’Économie et Luxinnovation.

Un soutien par deux professionnels

En fait, «Fit4Start» permet aux jeunes pousses de réaliser des prototypes fonctionnels des produits, de les valider auprès des clients et de cette manière, d’attirer plus aisément les investisseurs. Le programme, en phase pilote, court sur quatre mois et a commencé fin septembre.

Les trois entreprises qui bénéficient des avantages de «Fit4Start», Bitbank(plateforme de stockage des données digitales), Houser (plateforme de comparaison et d’analyse des biens immobiliers) et Sport50 (plateforme de gestion pour les associations sportives) ont été sélectionnées parmi dix postulants par un jury composé de «trois entrepreneurs». À savoir le secrétaire général de l’UEL, Nicolas Henckes, et de Robert Glaesener,le PDG de l’entreprise Trendiction, spécialisée dans la mesure de la réputation des entreprises sur internet et Marco Houwen, PDG de BHS Services.

Chacune des start-ups bénéficie d’un financement de l’État de 50 000 euros. Ce dernier est conditionné par un apport privé de 10 000 euros. Les jeunes entreprises sont hébergées gratuitement au sein du Technoport. Elles sont soutenues par deux coaches spécialisés venus de Belgique, Carl Danneels et Michel Duchateau. Ils ont été sélectionnés parmi une douzaine d’experts.

Le premier contact avec Luxinnovation a eu lieu en «avril-mai 2015», se souvient Michel Duchateau, managing partner de CreaDelta. L’agence de l’innovation luxembourgeoise voulait s’appuyer sur des coaches «capables de donner un feedback».

D’ailleurs, «Carl et moi avons travaillé à l’élaboration du projet», soutient Michel Duchateau. Le programme a véritablement démarré le 1er septembre. Son collègue et lui sont en contact avec les trois start-ups depuis le 21 septembre. Le premier atelier a démarré le 19 cotobre.

Les deux coaches, véritables anges gardiens, rencontrent leurs protégés dans les locaux du Technoport. Ils ont «un contact privilégié avec chacune des start-ups», soutient le managing partner de CreaDelta. Et selon Carl Danneels : «On est à leur écoute. On s’occupe de leur projet à eux et on s’adapte. On les aide aussi à s’internationaliser», grâce à des exercices qui leur permettent de mieux comprendre «quel marché attaquer et les aide à grandir».

«Fit4Start» s’achèvera en février 2016. D’ici là, les trois jeunes pousses auront dû faire état de l’avancement de leur projet grâce à un outil de reporting et de suivi.

Aude Forestier