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Euro 2016 : des retombées attendues au Luxembourg


Comme par le passé, l'Euro-2016 sera à nouveau suivi par de très nombreux habitants du pays. L'enthousiasme des supporters ne manque pas d'avoir un impact sur l'économie. (photo archives LQ)

Ce vendredi soir sera donné le coup d’envoi de l’évènement incontournable de l’été, l’Euro-2016 en France. Une manifestation qui va générer d’importantes recettes en France mais également au Luxembourg.

C’est parti pour un mois de football à toutes les sauces avec le coup d’envoi, ce vendredi soir à Saint-Denis, de l’Euro-2016! Un évènement continental, voire mondial, qui va générer des millions d’euros en France mais également dans les pays ayant une équipe nationale engagée dans la compétition.

Sans oublier les pays qui, comme le Luxembourg, même sans représentation sportive lors de l’Euro-2016, vibreront en fonction des affinités, des communautés et des nationalités de ses habitants.

Des retombées pour le Grand-Duché

Au Luxembourg, ce sont surtout les commerçants de l’Horeca qui vont profiter des retombées indirectes de la compétition, mais également les vendeurs de télévisions et de bière. Dans le monde et au Grand-Duché, l’Euro-2016 va être regardé par pas moins de 150 millions de téléspectateurs (ce qui engendrera au passage 1 milliard d’euros de recettes en droits TV). « Il est vrai que la demande en télévisions a été plus forte à l’approche de l’Euro, même si les clients ne venaient pas exclusivement pour acheter une télévision pour regarder uniquement du foot », indique un vendeur de TV du centre commercial Auchan Kirchberg.

Du côté des brasseurs du pays, comme à la Brasserie nationale, l’Euro-2016 ne va pas bousculer les habitudes. « Nos commandes n’ont pas grimpé en flèche, disons juste que c’est comme si nous avons un très beau mois de juin », glisse Frédéric de Radigues, directeur général de la Brasserie nationale, avant d’ajouter qu’« évidemment la Brasserie nationale profite de l’occasion pour faire des actions en magasin afin que les supporters de foot puissent avoir accès au meilleur lubrifiant social, la bière ».

Du côté des cafés, la donne n’est pas la même et ils s’attendent à avoir beaucoup plus de monde qu’à l’accoutumée, comme l’assure Sandrine, de l’Urban Bar à Luxembourg : « C’est vrai que nous avons prévu des actions spécifiques lors des matches de football que nous allons retransmettre, comme une bière offerte à l’achat de quatre. Même si contrairement aux matches de rugby, les gens sont plus scotchés devant un match de foot. Mais l’important est d’avoir une ambiance qui sera encore une fois internationale. »

Jeremy Zabatta

La France attend 1,2 milliard de retombées

euro2Outre l’enjeu sportif, l’Euro-2016 est un vecteur économique important pour un pays comme la France. L’UEFA, qui est l’organisateur de l’évènement, a commandé une étude au Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, un institut de recherche français spécialisé dans la quantification des enjeux légaux et économiques dans le domaine du sport, qui conclut que les retombées économiques attendues de l’Euro-2016 pour la France se montent à 1,266 milliard d’euros.

Dans cette étude, on peut lire que ce montant comprend les « 593 millions d’euros de dépenses des spectateurs dans les stades, 195 millions provenant des zones des supporters et 478 millions d’euros résultant des dépenses des organisateurs ».

Deux millions et demi de personnes étant attendues dans les stades, chaque spectateur dépensera donc en moyenne 237,2 euros (l’étude ne précise pas si le prix du billet est inclus ou non). Par contre, l’étude du CDES précise bien que le montant de 1,266 milliards d’euros correspond bien à l’empreinte économique minimale et ne prend pas en compte l’effet multiplicateur que peut engendrer ce genre d’évènement. À titre indicatif, les grandes marques comme Adidas ou Nike ont estimé que le chiffre d’affaires issu de la vente de maillots avait déjà doublé.

Du côté des hôteliers, le prix des nuitées s’est envolé. «Les nuits d’hôtels seront plus chères de 21 % pendant l’Euro-2016 et le tarif journalier moyen d’une chambre d’hôtel dans les 10 villes accueillant des matches sera de 131 euros», a souligné HRS, une plateforme de réservation hôtelière. Une autre plateforme de réservation, Abritel, a même constaté une augmentation de 30 % des réservations par rapport à l’année dernière dans les villes qui accueilleront les matches et fait état d’un taux de remplissage de près de 80 % à Paris. Airbnb assure de son côté prévoir plus de 250 000 voyageurs qui se logeront chez ses hôtes dans les 10 villes en question, dont 118 000 à Paris. La plateforme de location envisage des retombées économiques générées par ses hôtes à hauteur de plus de 200 millions d’euros pendant la compétition.

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